Comment évoluent nos modes de rencontre depuis un siècle ?

Gwendoline Casamata 28 octobre 2024

En France, on ne compte pas moins de 18 millions de célibataires. Parmi eux, 37 % de femmes et 43 % d’hommes selon les derniers chiffres de l’Insee (2017). Même si l’amour arrive quand on s’y attend le moins, nombre d’entre-deux, dont le célibat pèse, s’interrogent sur . Et pour chaque génération, la réponse est différente. Une récente étude de Stanford offre un aperçu des modes de formation des couples au cours du siècle.

Des modes de rencontres variés

Et si faire appel à un ami était une option ? Premier vecteur de rencontres en 1944, le choix semble judicieux. Selon un sondage de Mariages.net réalisé auprès de couples et d’entreprises du secteur nuptial, le cercle d’ami serait l’environnement le plus propice à la rencontre de l’amour de sa vie. 27% des couples interrogés se sont rencontrés par le biais d’amis communs et 6% se connaissent depuis l’enfance.

Entre les ateliers créatifs groupés, les bars où règne la bonne ambiance, les soirées à thèmes et les afterworks insolites, de nombreux concepts sont propices aux nouvelles rencontres. Les rencontres au bar ou au restaurant sont d’ailleurs le troisième moyen de rencontre des couples des années 50 aux années 80. Mais sortir a un coût et certains célibataires se heurtent aux fins de mois difficile.

L’amour se trouve peut-être au boulot. Avec en moyenne 35h de temps passé au bureau par semaine, sont nombreuses ! L’entreprise favorise les interactions et donc les rencontres. Les études dédiées aux relations amoureuses au travail se comptent par centaines. Ainsi un Français sur quatre serait déjà tombé amoureux au travail selon un sondage Opinion Way.10% des Français ont rencontré leur conjoint sur leur lieu de travail selon une étude Randstadt. 62% des salariés ont déjà entretenu une relation amoureuse avec un collègue selon un sondage de Pagegroup… L’amour au travail est donc une réalité.

Pour se la jouer rétro, Maman connaît peut encore jouer les entremetteuses. Les rencontres via la famille ont permis à de nombreux couples des années 1930 et 1940 de se former selon l’étude récente de Stanford. La famille reste le deuxième moyen de rencontrer sa moitié jusqu’au début des années 80. Mais comme l’a prouvé l’émission de téléréalité Qui veut épouser mon fils, faire appel à la famille, n’est pas toujours une bonne idée !

A l’ère du numérique

Aujourd’hui, rencontre rime avec appli. L’idée que rencontrer quelqu’un sur internet est honteux appartient désormais au passé. La simplicité d’utilisation, un algorithme axé sur les préférences et les valeurs, ainsi que la possibilité de rencontrer des personnes en dehors de son cercle social immédiat font de ces plateformes un outil incontournable pour trouver l’amour. Le concept de Swiper est devenu synonyme de rencontre.

En 1991, 0,4% des couples se sont rencontrés en ligne selon l’étude américaine de Stanford. Et les chiffres sont en constante augmentation.  En 2024, les rencontres sur internet dépassent de loin toutes les autres manières de tomber amoureux et représentent 61% des couples mariés.

Mais s’inscrire sur une application de rencontre, c’est entrer dans un monde fait de photos de profil, de mise en scène de soi, de likes et de matchs qui peuvent ensuite, mener à une rencontre dans la vraie vie. Entre ceux qui y vont pour trouver une relation sérieuse, ceux qui y vont pour une aventure sans lendemain et les autres… Il n’est pas toujours évident de trouver chaussure à son pied.

Et une fois trouvé, encore faut-il pouvoir le garder. Tinder compte près de 4 millions d’utilisateurs payants et enregistre 45 millions de « swipes » par jour. La concurrence est rude. Pour éviter que la discussion s’essouffle tel un soufflé au fromage sorti trop tôt du four, il est important de planifier un premier rendez-vous rapidement. Passer du cadre numérique à celui du réel, plus engageant.


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