L’éjaculation est-elle synonyme d’orgasme ?

L’orgasme, qu’il soit féminin ou masculin, est une réponse physiologique du corps qui a lieu au maximum de la phase d’excitation sexuelle. Chez l’homme, il a lieu après une stimulation des zones érogènes et/ou des organes sexuels (pénis, testicules, anus, etc.). Physiquement, l’orgasme masculin se traduit par l’éjaculation (mais pas toujours), ainsi que par des contractions musculaires fortes.

Samuel Salama, médecin gynécologue et sexologue, distingue trois aspects mécaniques de la jouissance chez l’homme liés aux sentiments et aux sensations.

L’éjaculation : l’expulsion de sperme grâce aux testicules.

L’orgasme : c’est la contraction de muscles du plancher pelvien (comme chez les femmes) qui va jouer un rôle sur l’éjaculation, mais aussi entrainer une sensation de plaisir.

La jouissance : C’est la perception, le sentiment de plaisir plus ou moins intense.

L’éjaculation sans orgasme et l’injaculation

On retrouve cette situation le plus souvent chez les éjaculateurs précoces. Ils n’ont pas le temps de laisser monter le plaisir et l’excitation, le moment où ils expulsent leur sperme ne correspond pas toujours à un orgasme. Ce phénomène de distinction entre l’orgasme et l’éjaculation touche aussi les personnes sujettes aux stress, fatiguées ou sous médicaments.

L’injaculation ou orgasme à sec, elle, peut être naturelle… ou travaillée. De façon naturelle, elle est parfois source de frustration pour ceux qui cherchent à observer leur sperme, bien qu’elle ne soit pas nocive pour la santé.  Le plaisir est conservé, mais le sperme, au lieu d’être expulsé vers l’extérieur, est envoyé vers la vessie.

L’injuclation permet de faire durer ses rapports sexuels chez ceux qui s’y entraînent, voire même de multiplier les orgasmes. C’est pourquoi, l’injaculation peut être recherchée par de nombreux hommes. Voici comment le travailler à la maison !

Comment retenir son sperme au moment de l’orgasme ?

Par le biais d’exercices tantriques, les hommes peuvent apprendre à contrôler leur jouissance par une réflexion spirituelle mais pas seulement. Dans son livre « Amour, Tantra et sexualité, une voie d’épanouissement », Nathalie Vieyra invite les adeptes à utiliser leur physique. La masturbation mutuelle, la sodomie et le 69 ont une place importante dans les pratiques tantriques et permettent une autre approche de la sexualité. L’énergie tantrique permet de canaliser et contrôler son corps pendant un rapport sexuel. Pour la maitriser il est conseiller de faire quelques exercices comme muscler son vagin ou résister à l’appel de l’orgasme en contractant ses muscles. Le Stop and Go est un des exercices phares. Il consiste à stopper ou retenir l’éjaculation, ce qui renforce la sensation de bien être lorsque l’homme reprend son va-et-vient et créerait un orgasme plus intense qu’à l’ordinaire. Les massages peuvent également être une pratique du tantrisme développant l’énergie entre son corps et celui de sa ou son partenaire.

L’orgasme prostatique peut également être une alternative à l’orgasme pénien. Il se différencie de l’orgasme éjaculatoire et réveille les sens de façon viscérale. Cette glande fragile qui ne contient pas d’épiderme se doit d’être stimulée avec douceur. Contrairement à l’éjaculation qui dure en moyenne 2 à 4 secondes, l’orgasme prostatique peut durer quelques secondes de plus. Cependant, la prostate reste chez les hommes un organe très peu stimulé. Selon un sondage de l’Ifop en 2019, seulement 22 % des femmes en couple hétérosexuel indiquaient avoir introduit un doigt dans l’anus de leur partenaire. Et seul 2 % d’entre elles le feraient régulièrement. Les hommes hétérosexuels ont encore quelques difficultés à s’ouvrir à ce plaisir nouveau, bien que le marché du sex-toy soit de plus en plus florissant sur les masseurs prostatiques.