Rappel santé avant les plages

Antoine 17 avril 2015

Parasites, infections, virus… Avant de partir en vacances et de faire des galipettes sur le sable, assurez-vous de faire le plein d’informations sur les petits (et les grands) bobos qui pourraient vous attendre au tournant cet été.

Le morpion

Il s’agit d’un parasite qui ressemble à un crabe et qui mesure environ 3 millimètres de longueur. On l’appelle également pou du pubis, mais on peut le trouver niché dans n’importe quelle autre toison courte du corps : autour de l’anus, sous les aisselles, sur le torse, dans la barbe ou même sur les cils. S’il se transmet principalement par voie sexuelle, il faut savoir que le morpion peut vivre sans porteur pendant une période de 24 heures. On peut donc l’attraper à la piscine en s’asseyant au mauvais endroit ou en portant les vêtements d’une personne contaminée.

Des démangeaisons et l’apparition de petites tâches rouges dans la région du pubis sont les symptômes caractéristiques que déclenchent ces petits suceurs de sang. L’affection de la peau est gênante mais bénigne.

Traitement

On désinfecte les draps, les linges de maison, les vêtements et on applique généralement une crème (également disponible en spray ou en poudre). Seul le traitement local peut venir à bout des morpions, qui, contrairement à la croyance populaire, n’affectionnent pas plus les corps sales que les corps propres.

Comment les éviter ?

La responsabilité revient surtout au porteur des morpions. Il devra éviter de partager ses vêtements, son linge ou ses articles de toilette. Il est même recommandé de traiter toutes les personnes vivant sous le même toit lors d’une infestation. Lavez également le linge à 60° pendant au moins 20 minutes et pour les vêtements plus fragiles, sachez que le nettoyage à sec se révélera tout aussi efficace contre ces parasites. Enfin, il faut savoir qu’on peut être porteur sans présenter de symptômes.

L’herpès

Le virus herpétique est affection récidivante qui donne des éruptions cutanées, ce qu’on appelle des « poussées ». Le virus reste à vie dans l’organisme, il se traite, mais ne se guérit pas. L’herpès peut toucher la bouche (le « bouton de fièvre »), les organes génitaux, l’œil, les méninges ou encore le doigt et environ 2 Français sur 10 en souffrent.

Traitement

Votre généraliste prescrira généralement l’aciclovir ou le valaciclovir. Ce traitement antiviral permet d’espacer les poussées ou de les éviter, il fonctionne particulièrement bien chez les sujets présentant des crises fréquentes. En ce qui concerne les traitements locaux, ils permettent surtout de soulager la douleur momentanément.

Comment l’éviter ?

Si vous êtes touché par l’herpès, il est conseillé de suivre un traitement préventif de longue durée afin de protéger vos proches (notamment en cas d’herpès buccal). Protégez également vos partenaires sexuels en portant un préservatif dès l’apparition de tout signe avant-coureur d’une poussée d’herpès génital.

Coups de soleil mal placés

Le coup de soleil est une simple brûlure causée par une trop longue exposition au soleil. La répétition des coups de soleil augmente le risque de développer un cancer de la peau. L’inconfort généré par « l’érythème actinique » (son nom savant) peut devenir plus important lorsque la douleur provient d’une région aussi sensible que les parties génitales, les seins ou les fesses. Il s’agit de zones de plis ou d’assise qu’on a par ailleurs peu l’occasion d’exposer au soleil. Il est donc recommandé de redoubler de prudence lors de vos aventures en plein air.

Traitement

L’application de crèmes hydratantes et apaisantes à base d’aloé véra est très indiquée. Les seins, les fesses et les parties génitales y trouveront un certain réconfort comme toute autre partie du corps. Pour les cas les plus sérieux, la Biafine peut s’acheter sans ordonnance en pharmacie, de même que l’ibuprofène qui a un effet anti-inflammatoire. Votre médecin prescrira peut-être une crème à base d’hydrocortisone.

Enfin, votre grand-mère, bien avisée, vous recommandera d’enduire un tissu d’eau et de vinaigre de vin blanc. L’acidité du vinaigre aiderait à calmer l’inflammation.

Comment les éviter ?

Même si vous préférez vivre nu et bronzer intégralement, vous devriez peut-être penser à éviter les heures de soleil les plus dures au cœur de l’été. Entre 12 heures et 15 heures, privilégiez l’ombre et n’oubliez pas de crémer chaque partie de votre corps toutes les deux heures, même par « en dessous »… On trouve plusieurs témoignages sur les forums spécialisés de naturistes qui ont négligé les pouvoirs de la réverbération de la lumière sur l’eau, par exemple. Si votre peau réagit particulièrement mal aux rayons du soleil, n’oubliez pas qu’on n’est pas moins naturiste lorsqu’on choisit de porter des vêtements à certains moments pour rester en bonne santé. Mieux vaut prévenir que guérir.

Et les IST…

N’oubliez pas les grands classiques des infections sexuellement transmissibles.

La gonorrhée : cette infection des organes génitaux qu’on nomme plus communément « chaude-pisse » frappe principalement les sujets de moins de 30 ans. Les premiers symptômes de la maladie sont la conjonctivite, la laryngite et des écoulements du rectum. Chez l’homme, une douleur ressentie au moment d’uriner ou un écoulement de pus au bout de la verge sont des signaux courants d’une contamination. La femme touchée par cette maladie aura des écoulements vaginaux, des pertes de sang anormales et ressentira des douleurs abdominales. Mais on peut tout à fait être un porteur asymptomatique de la maladie.

Pour vous soigner, un simple traitement antibiotique se révélera très efficace après une consultation chez votre médecin. Lors d’un rapport sexuel, l’utilisation du préservatif est recommandée, même pour la fellation.

La mononucléose

Cette infection qu’on connaît bien sous le nom de « maladie du baiser » parce qu’elle se transmet par la salive reste généralement bénigne. Des études ont montré qu’un enfant sur deux était immunisé contre le virus dès l’âge de 5 ans. Malaises, frissons, maux de têtes, les premiers symptômes de la maladie ressemblent à ceux de la grippe. Dans le cas d’une mononucléose, on éprouve également une grande fatigue accompagnée d’une fièvre peu élevée. On constate souvent l’apparition de ganglions indolores au cou, aux aisselles et aux aines. Elle peut aussi donner des angines. Aucun antibiotique ne fonctionne contre la maladie du baiser, la convalescence est donc longue après le pic de l’infection. On peut cependant faire baisser l’intensité des symptômes avec la prednisone et les antalgiques.

La mycose

25 % des femmes seraient porteuses du champignon candida albicans que l’on surnomme le « muguet vaginal ». Pour un tiers, d’entre elles, la contamination a lieu par contact sexuel et pour les deux tiers restants, elle résulte d’une modification de l’équilibre naturel, notamment après une prise d’antibiotiques. Le candida albicans est également susceptible de se loger dans les intestins, la bouche ou le larynx. Des démangeaisons permanentes de la vulve et des pertes blanchâtres épaisses sont les signes immanquables de la présence du champignon.

Il existe deux traitements efficaces : la prise de comprimés qui détruisent les champignons sur la muqueuse et un traitement local. Il s’agit d’ovules vaginaux qu’on introduit au coucher pendant trois jours. Les partenaires sont également invités à se traiter afin d’éviter les récidives.

Le VIH

On estime qu’environ 600 000 à un million de personnes vivent avec le Virus de l’Immunodéficience Humaine en Europe. Ce chiffre passe à au moins 20 millions en Afrique Subsaharienne. Les premiers symptômes du sida sont une perte de poids significative, une fièvre qui peut durer 10 jours, une diarrhée importante, une grande fatigue et des glandes enflées au cou, aux aines et sous les aisselles. Certains sujets développeront les premiers symptômes quelques mois après l’infection et d’autres n’en verront pas les premiers effets avant une dizaine d’années. Pour savoir si vous êtes infecté, le seul moyen sûr est le test du dépistage du sida par prise de sang. Il peut être gratuit et anonyme. Enfin, on ne le répétera jamais assez, le préservatif reste le seul moyen de se protéger lors de rapports sexuels.

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Antoine B.


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