Olivier Parent, rencontre avec un photographe érotique
26 décembre 2016Nous nous sommes rendu la semaine dernière au « Taken-Club », le prestigieux salon libertin dédié aux plaisirs charnels de l’île Saint-Louis. Envie d’une partie de jambe en l’air avant les fêtes de fin d’année ?
Pas seulement ! C’était aussi l’occasion de découvrir le travail du photographe érotique Olivier Parent et de l’artiste expert en shibari Emmanuel Créateur (dont on peut retrouver le travail et les conseils sur boudoirshibari.com), une exposition leur était dédiée !
Entre deux coupes de champagne, nous avons posé quelques questions au photographe…
interstron.ru : Bonjour Olivier Parent. Comment devient-on photographe de l’intime et de l’érotisme ? Le basculement ne se fait pas du jour au lendemain, si ?
Olivier Parent : Non, bien sûr ! A l’origine, j’ai commencé par photographier des danseuse façon « Bollywood ». Cette danse est très sensuelle, envoûtante, elle force le photographe et les danseuses à s’intéresser aux mouvements du corps, à la séduction, à l’érotisme donc. Au bout d’un moment, les danseuses étaient assez partantes pour faire du nu. Du coup, c’est parti comme ça !
interstron.ru : Te considères-tu comme un « pornographe » ?
OP : Aucune de mes photos n’est pornographique car il n’y a pas de réelle intention « sexuelle ». A travers mon objectif, je vais préférer mettre en avant une émotion, une sensation, pas l’acte sexuel de façon explicite. J’aime le jeu des lumières, des textures ; par exemple, faire ressortir les veines sur un sexe d’hommes, en jouant avec le contraste des testicules, de la verge, des cuisses…
Récits & témoignages > Sexy pour ma première séance photo
Olivier Parent – Taken Club
interstron.ru : Comment sais-tu que tu as réalisé une « bonne » photo ?
OP : La première chose que je me demande est : cette image dégage-t-elle de l’émotion ? Je vais ensuite poser cette question à d’autres spectateurs, et surtout, aux proches du modèle. Cela me permet d’obtenir une vision qui n’est pas totalement neutre, pas uniquement basée sur l’esthétique de la photo. J’ai besoin de savoir si j’ai réellement capté quelque chose de la personne, de son intime. Savoir que je n’ai pas « trahi » le modèle au profit de la photo. Je cherche avant tout du vrai, de l’authentique.
interstron.ru : Comment arrives-tu à mettre à l’aise des modèles qui vont devoir se mettre nu ou s’exciter ?
OP : Je me rappelle d’une dame qui est venu chez moi, qui voulait faire « de l’éros » mais qui avait entendu des bonnes et des mauvaises choses à mon sujet. Nous avons discuté pendant près d’une heure. Elle a tout de suite évoqué les « mauvaises » rumeurs, ça lui paraissait étrange. Ensuite j’ai orienté la discussion sur qui elle était, sur qui j’étais moi-même et ce que l’on attendait respectivement de la séance. Le but c’est d’être le plus clair dans nos attendes mutuelles, ainsi que dans nos limites. Un peu comme dans un couple, finalement…
Olivier Parent – Taken Club
interstron.ru : Quels sont tes meilleurs souvenirs de shooting érotiques ?
OP : Ce sont surtout de grosses parties de fou rire !
Je me rappelle d’une amie qui s’est mise toute nue, je lui ai demandé si elle mouillait, elle m’a répondu « Bah oui, c’est un reflexe ! » Je me suis mis en tête de photographier sa cyprine et on a longtemps attendu que se forme pleinement une « goutte ». Dans l’attente, nous ne pouvions pas nous empêcher de rire comme des goss.
Pour voir d’autres photos d’Olivier Parent > Shooting photo dans un hôtel parisien
Pour visiter !
(Crédit photo : Olivier Parent, certaines photos présentées à l’expo sont de )
