Snap, le festival Parisien dédié aux travailleurs du sexe !

La rédaction 5 novembre 2018

C’était une première en France. Paris accueillait du 2 au 4 Novembre 2018 le festival « Snap! » consacré aux travailleurs du sexe. Au programme : tables rondes, projections ou performances.

Ce week-end le dans le Xarrondissement de Paris accueillait L’occasion de faire connaître la réalité de ces professions en pleines précarisation. Un événement mêlant expositions, performances, projections et débats.

Le but ?

Aux manettes, la dominatrice Marianne Chargois explique :

On est là pour créer notre propre discours en tant qu’artistes et travailleuses du sexe.

C’est en ça que participe , qui s’applique à « montrer la précarité et les discriminations auxquelles font face trois prostituées aux parcours hétéroclites ».
Un festival militant destiné à donner davantage de « visibilité » aux travailleurs du sexe qui défendent leurs métiers et expliquent leurs difficultés…

Le militantisme est arrivé à un moment où je ne pouvais plus faire autrement. J’avais besoin de rendre audibles mes réalités ainsi que les paroles de mes collègues, dans leur diversité de parcours et de situations,

Une riche première édition

Des performances, du théâtre, des films, des documentaires, une expo photo, Parental Advisory Explicit Females qui met à l’honneur « l’autoreprésentation ». Les œuvres présentées ont toutes été créées directement par des travailleuses du sexe ou en collaboration active avec celles-ci. L’exposition s’attache à rendre compte de la diversité des points de vues :

  • On se voit se voir de Paola Revenioti. Figure emblématique de la contreculture grecque, expose des photos prises entre 1983 et 1985, une époque à l’érotisme décomplexé qui semble aujourd’hui révolue…

  •   de la jeune italienne Rebecca Dorothy, capturées pendant les temps off de différents tournages de films érotiques.

(Exposition photo à Snap, à Paris, le 3 novembre 2018. Photo Geoffroy Van der Hasselt. AFP)

(Extraits du site de Rebecca Mannino)

« Snap » propose une réflexion sur le travail du sexe en tant que travail.

  • Le Suisse Daniel Hellmann a monté sa tente à l’entrée du Point Ephémère avec une enseigne promettant un « Full service » (Service complet) aux festivaliers. A l’intérieur, et à l’abri des regards, il offre tout type de services contre paiement :

Ça peut aller de la fellation à l’écriture d’un poème ou des conseils spirituels. On se met d’accord à l’avance sur le prix et sur la prestation. Tout l’enjeu est de « questionner notre rapport au travail » et je ne parle pas que du travail sexuel.

Le festival implanté Point Éphémère proposait une grille tarifaire variée pour la bourse de chacun :

Samedi et dimanche se tenaient une série de projections-conférences gratuites autour des questions : « sex cam », « criminalisation et oppression des travailleurs sexuels migrants », « représentations & conditions de travail dans l’industrie porno ».

L’objectif de ce week-end ? Se serrer les coudes pour démontrer que les travailleurs du sexe ne sont pas que « des machines à cul ».

(Image d’en tête : , artiste présente au Festival Snap! 2018)

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