Le sperme : une substance aux vertus multiples ?

Nanou Redacteur 26 janvier 2022

Des articles mettent en avant les vertus magiques du sperme. Sont-elles vraies ? Si non, est-ce une pratique récente de donner de fausses vertus au sperme ? On vous explique tout !

Beaucoup d’articles sur internet mettent en avant les vertus de la consommation de sperme. Peau lisse et sans bouton, réduction des risque de cancer, vertus rajeunissante, etc. La « crème de bonheur » comme elle est appelée dans South Park par le jeune Butters présenterait des bienfaits contre l’anxiété. Comme nous vous l’expliquions dans cet article de 2019, ces vertus ne sont pas prouvées et boire du sperme peut également présenter des risques (MST et allergies entre autres).

Mais le sperme a servi également dans certains coins du monde à des usages plus particuliers.

Les papous Sambia

Il s’agit d’une tribu de Papouasie-Nouvelle-Guinée découverte par l’anthropologue Gilbert Herdt en 1970. Vivant principalement d’agriculture et de chasse, les Sambias sont bien plus connus pour le rituel du passage à l’âge adulte.

Ce rituel commence dès l’âge de 6 ans, les jeunes garçons quittent leur mère pour vivre en communauté avec d’autres garçons du même âge. Durant 7 jours, ils subiront des épreuves violentes et très souvent liées au sperme.

Les papous pensaient que boire du sperme était un moyen d’abandonner sa part de féminité. Le but ? Devenir un « vrai homme fort et viril » et donc un bon guerrier.

« Le manger du pénis«

Au cours de cette cérémonie le « » constitue le moment où un enfant en bas âge va dans les fourrés avec un « bachelier« (un guerrier qui conclu son parcours initiatique) afin de lui boire son sperme. L’acte peut être répété autant que nécessaire durant les 7 jours. Quelques mois plus tard, la cérémonie recommence avec cette fois-ci pour objectif de consommer le plus de sperme possible.

Ce n’est qu’à la troisième cérémonie, lorsque les jeunes sont devenus pubères, que les rôles peuvent changer et qu’ils deviennent à leur tour « Bachelier« . Selon les tribus le « don de sperme » s’effectuait par fellation ou par sodomie (auquel cas le donateur était parfois appelé « père anus« ).

Aujourd’hui ces pratiques n’existent plus (ou quasiment plus) car les missionnaires ont vastement évangélisé la région mettant fin à ces croyances.

Pour rappel : donner des fausses vertus à la semence masculine pour contraindre quelqu’un à la consommer, n’est une pratique si novatrice. Richesse en vitamine, repousse des cheveux, ou antivieillissement, les raisons peuvent être multiples. L’essentiel reste votre plaisir personnel et de ne pas consentir à des actes pour de mauvaises raisons.

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