Thaïlande : La contre-attaque du gouvernement envers la prostitution
20 avril 2017Pattaya dans le collimateur de la junte militaire
Ville plaisir
Pattaya, destination touristique à deux heures de route de Bangkok, attire chaque année 12 millions de touristes. Aussi surnommée « capitale du vice », la ville bordée par le Golfe de Thaïlande regorge de bars à hôtesses du sexe et de discothèques libertines.
Ces prostituées – dont l’activité est illégale dans le pays – se bousculent à la «Walking Street», la rue le plus touristique de la ville. Elles peuvent espérer gagner entre 70.000 et 150.000 bahts (1.900 à 4.100 euros) par mois, soit dix fois le salaire moyen en Thaïlande.
Dans le droit chemin ?
Depuis des mois, de nombreuses affaires liées à des agressions, enlèvements et meurtres d’étrangers occidentaux ébranlent Pattaya, la « capitale du vice » Thaïlandaise.
Relayée dans la presse internationale, cette violence inédite contraint les autorités à « moraliser la ville » d’éradication de la prostitution.
« Nous fermons des bars et nous sommes en train de supprimer les spectacles obscènes et sales. Nous tentons de les faire disparaître », affirme le lieutenant-colonel Sulasak Kalokwilas au .
Pourtant l’opération du gouvernement est loin d’être gagnée pour les travailleurs du sexe du quartier rouge. D’après , cette répression n’apparaîtrait dès lors qu’un fait divers ferait les gros titres de la presse étrangère.
En effet, la prostitution génère à Pattaya d’importantes sommes d’argent qui feraient vivre tout un écosystème autour de l’industrie du sexe.
Selon , « Les prostituées sont loin d’être les seules à gagner leur vie de leur activité, qui est aussi la vache à lait des patrons des bars et des salons de massage, des taxis, des mafias et, disent certains, des policiers pourtant chargés de lutter contre elle. »
Une activité aussi bien présente en Thaïlande qu’en France où la loi de la pénalisation du client fait toujours débat…
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(Image à la une : Getty Images)