Comment retrouver une sexualité épanouie malgré une déchirure du pénis qui ne guérit pas ?
30 novembre 2021« Bonjour docteur, j’ai 56 ans et suis diabétique de type 2 (insulinodépendant) depuis l’âge de 36 ans. Il y a une dizaine d’années, pour éviter des irritations, j’ai été circoncis. L’an dernier, lors d’un rapport, la cicatrice de la circoncision a légèrement cédé. La douleur était si forte que ça m’a « coupé mes effets ». Depuis, à chaque tentative de relation sexuelle, c’est la même chose. Du coup, je ne fais plus grand-chose (en tout cas avec ma verge) car la blessure est douloureuse, et la cicatrisation longue. Bien sûr, j’ai consulté mon médecin de famille, ma diabétologue, deux urologues (dont celui qui m’a opéré) ainsi que mon pharmacien. Tous me disent que le diabète est responsable de cette déchirure, que la peau est devenue plus fine, qu’elle est fragilisée et qu’il n’y a rien à faire ! La solution proposée a été de m’enduire le sexe de lubrifiant et de le recouvrir d’un préservatif. Ma compagne doit également utiliser un gel intime pour éviter les frottements trop prononcés. Mais cela ne change rien : la déchirure réapparaît à chaque fois, malgré cette « solution ». Comment retrouver les joies de la pénétration et surtout guérir de la frustration qui nous envahit tous deux ? »
Une déchirure du pénis peut être difficile à panser
La réapparition, des douleurs et de la déchirure à chaque tentative de rapport est, en effet, un frein majeur à une sexualité épanouie. Je ne peux malheureusement pas dire grand-chose de plus que les médecins que vous avez consultés. D’autant que, sans voir la plaie et sans possibilité de vous examiner, les particularités de cette atteinte cutanée manquent au diagnostic.
Tout au plus vous suggérerais-je d’aller consulter un dermatologue vénérologue pour avoir son avis.
Trouver de nouvelles solutions pour jouir de ses relations sexuelles
Le diabète est sûrement le grand responsable de vos ennuis, mais il faudrait s’assurer de l’absence de toute surinfection microbienne ou mycosique, qui expliquerait d’autant mieux la réapparition systématique de la lésion.
Enfin, si votre compagne et vous-même n’avez aucune inquiétude vis-à-vis des infections sexuellement transmissibles (IST), vous pourriez essayer de remplacer le lubrifiant par une crème grasse et cicatrisante avant de mettre le préservatif. Cette solution protégerait mieux votre muqueuse fragilisée. Mais, si vous avez le moindre doute, n’oubliez pas que les crèmes, les huiles et autres produits gras altèrent l’efficacité du préservatif contre les IST.
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