365 jours : le film Netflix entre faux sexe et danger bien réel !
12 mai 2022A la sortie du nouvel opus de la saga érotique Netflix, l’équipe du film est revenue sur les scènes de sexe qui jonchent le long-métrage. Les actes sexuels sont-ils réels ? Que cache cette promotion ? On vous explique !
« 365 jours » est une série de films romantico-érotique produite par Netflix. Cette saga d’origine polonaise n’hésite pas à montrer des rapports sexuels à la caméra et fait beaucoup parler d’elle à chaque sortie d’un nouvel opus. Pourquoi ?
Le sexe à la caméra ?
“Cela semble réel car nous sommes de bons acteurs. Nous savons faire semblant. Rien de tout ça n’est vrai. Beaucoup de gens m’écrivent en me disant : ‘Mon Dieu, c’était réel !’. Mais ce n’était pas le cas.” explique Michele Morrone (interprète de Massimo).
Bartek Cierlica, directrice de la photographie, poursuit : “Nous voulions que la caméra soit aussi invisible que possible, les laisser jouer, donc les prises sont très, très longues. Nous voulions créer l’atmosphère la plus intime pour les acteurs. […] La présence des équipes est réduite au minimum sur le tournage. […] Notre objectif est que le public puisse entendre leurs murmures, leur respiration et nous souhaitions montrer la sueur, la passion. Du naturel, de l’authenticité, sans jamais franchir la limite de la pornographie.”
Elle conclut : « Je savais qu’en tant que directeur de la photographie, je marchais sur des œufs. Ici le défi était double : comment rendre une scène séduisante et érotique dans les limites du bon goût et de mon style.”
Le tournage de ces films se passe donc en comité réduit afin de respecter l’intimité des acteurs. Mais le buzz des films ne correspond en rien à ses techniques de tournage et tient plus de son « bon goût » ou plus précisément de son absence.
365 jours : une histoire dangereuse
Les films 365 jours ne brillent pas par leur mise en scène. A mi-chemin entre le vlog vacance d’une star de télé-réalité à Cancùn et la pub d’un déodorant Scorpio, l’histoire se trouve noyée sous des ralentis excessifs et de la musique latino omniprésente. Le jeu d’acteur et les dialogues ne sauvent en rien les oeuvres allant repêcher les astuces les plus basses du cinéma : « En fait, ce n’était pas lui, c’était son frère jumeau maléfique » (dans 365 jours au lendemain).
Mais les films ne subissent pas un tel bad buzz à cause de leur mise en scène exécrable ou du jeu d’acteur inexistant.
La saga 365 jours représente un véritable danger. Pourquoi ? A parler des techniques de tournage, l’équipe du film ferait presque oublier l’histoire principale de cette « oeuvre audiovisuelle« .
Le synopsis ?
Laura, une assistante commerciale en Pologne part en vacances en Sicile avec son petit copain et des amis pour son anniversaire. Là-bas, elle rencontre Massimo, un mafieux italien, qui la kidnappe, la séquestre et la viole ! Il lui donne 365 jours pour tomber amoureuse de lui.
L’histoire renarde déjà à plein nez mais le mauvais goût ne s’arrête pas là ! Les films s’agrémentent d’une morale calamiteuse : la technique de l’étalon italien fonctionne ! Laura tombe effectivement amoureuse de son bourreau. La raison ? La jeune femme découvre le BDSM et fantasmait secrètement d’être violée…
Comment peut-on justifier de tels actes ? Le scénario a réponse à tout !
Le viol ? Il voulait lui faire découvrir de nouvelles pratiques !
La séquestration ? C’était pour la protéger !
Une oeuvre qui n’a pas manqué de faire réagir, notamment la chanteuse britannique Duffy (victime de séquestration et de viol) qui avait demandé en février 2020 à Netflix de retirer le film de son catalogue.
« Vous ne réalisez pas à quel point 365 Jours fait souffrir les gens qui ont vécu la douleur et l’anxiété que ce film glorifie. » expliquait elle.
Le film n’a non seulement jamais été retiré mais a vu sa suite sortir en avril 2022 et devrait voir un troisième opus sortir prochainement…
(Source image à la une : Ayther)
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