Elerinna : la soumission comme mode de vie
22 juin 2016Pour les non initiés, le BDSM est un milieu qui peut parfois choquer mais qui fascine et trouble aussi. Comment peut-on éprouver du plaisir dans les humiliations, la douleur, les contraintes, les privations ? Le plaisir est pourtant bien présent dans la relation qui unit Elerinna, 36 ans, à son Maître Elendil. Ils habitent la région Toulousaine et Elerinna a bien voulu nous parler de sa vie et de sa sexualité de femme soumise.
interstron.ru : VOUS ÊTES SOUMISE DEPUIS LONGTEMPS ?
Elerinna : Depuis toujours, depuis ma découverte de la sexualité. Mais pendant longtemps, j’ai ignoré ma véritable nature. J’étais seulement une soumise sexuelle. Cela se limitait à mes jeux amoureux avec mes partenaires. J’aimais être attachée en faisant l’amour, fessée et bien d’autres choses encore mais j’ai découvert la véritable soumission et le BDSM bien plus tard et grâce à Internet et des sites comme Kinky.com. Pour moi, être soumise, cela voulait dire tout à fait autre chose. C’était bien plus qu’une soumission sexuelle mais un réel mode de vie.
U : VOUS AVEZ DONC DÉPASSÉ LE STADE DE SOUMISE SEXUELLE ?
E : Oui, tout à fait. Aujourd’hui, je suis soumise à mon Maître Elendil depuis trois ans et demi, aussi bien dans nos rapports sexuels que dans la vie de tous les jours. J’ai signé avec lui un contrat qui spécifie mes obligations et fixe les limites. Ces limites évoluent au fil du temps. A présent, je suis sa soumise 24h/24. Même lorsque je dors.
U : VOUS POUVEZ NOUS DONNER QUELQUES EXEMPLES DE CETTE SOUMISSION CONTINUE ?
E : Je dois toujours être à sa disposition, physiquement ou sexuellement. Je dois le vouvoyer, baisser les yeux quand je suis face à lui, j’ai interdiction de me faire jouir seule à la maison. Mon Maître adapte mes obligations aux circonstances et en fonction de ses désirs. Je peux recevoir l’ordre de garder un gros plug anal pendant plusieurs heures entre les fesses, de me corriger, seule… Parfois, je dois porter des pinces à seins, une ceinture de chasteté… Il va de soi que j’obéis scrupuleusement à tous ces ordres. Même s’il n’est pas avec moi. Le soir, c’est selon son désir. Je peux dormir à côté de lui ou bien sur une couette aux pieds du lit. Et ce ne sont que des petits exemples. Je reste sa soumise 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
U : QUELS OBJETS UTILISEZ-VOUS RÉGULIÈREMENT DANS VOS RELATIONS ?
E : Ils sont nombreux et très variés : fouets, pinces à seins, baguettes, cannes, rosebuds, godemichés, plugs pour l’anus, menottes, cages, bougies… Et aussi les cordes car mon Maître est devenu un expert dans l’art du bondage et du Shibari.
U : QUI DIT SOUMISE DIT AUSSI MASOCHISTE ?
E : Pour ma part oui. La douleur provoque en moi une incroyable excitation sexuelle. Je peux jouir rien qu’en recevant le fouet. Et quand je dis jouir, je parle de véritables orgasmes. Dans la douleur, il y a à la fois le côté physique et le côté cérébral. Mais pour que je puisse jouir dans la douleur, il faut une montée habile et progressive. Ce n’est pas donné à tout le monde de savoir se servir d’une cravache ou d’un fouet. Il faut une étroite complicité entre le Maître et la soumise.
U : DE LA CONFIANCE AUSSI ?
E : Oui, absolument. De la confiance, de la connaissance…C’est pour cette raison que nous parlons beaucoup avec mon Maître. Nous évoluons ensemble grâce à une grande complicité et une grande confiance l’un dans l’autre. Nos jeux évoluent, mes obligations évoluent. Etre sa soumise, c’est un choix que j’ai fait. Mon seul objectif aujourd’hui : ne pas décevoir mon Maître, ne jamais lui désobéir et le rendre fier de sa soumise.
U : IL A TOUT LE TEMPS LE POUVOIR SUR VOUS ?
E : Oui, tout le temps. C’est le contrat que j’ai accepté et que j’ai signé avec lui ; Et dans cette relation qui peut paraître étrange, je me sens totalement heureuse, sereine et épanouie. Je ne connais pas la pression, c’est très reposant pour moi avec mon Maître qui prend toujours un grand soin de moi.
U : LE MOMENT OÙ VOUS SENTEZ LE PLUS REPOSÉE ET SEREINE ?
E : Quand je suis à genoux à ses pieds et qu’il caresse ma tête.
Le blog d’Elerinna :
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Adeline
Bonjour, je découvre ma sexualité après plusieurs années à faire semblant d’être quelqu’un d’autre, votre histoire m’intrigue beaucoup, en fait, j’aimerais essayer.