Travailleuse du sexe rime avec calvaire en Afrique Subsaharienne !

La rédaction 3 décembre 2018

Le monde : « En Afrique de l’Ouest et centrale, une personne sur deux ignore encore si elle est séropositive » Pour atteindre les personnes les plus stigmatisées, des associations mettent en place un dépistage mobile et démédicalisé.

Selon les chiffres du , les prostituées ont cinq fois plus de risque d’être contaminées que le reste de la population au Burkina Faso.

Créer une relation de confiance

Souvent isolées, stigmatisées, les travailleuses du sexe du centre et de l’ouest Africain sont particulièrement exposées au risque de transmission. Selon l’Onusida, le Burkina se classe parmi les pays, de l’ouest et du centre du continent, qui rencontre le plus de difficultés à aller chercher les malades potentiels là où ils sont : au sein des communautés les plus fragiles grâce à un dépistage démédicalisé.

Bien que le taux d’adultes vivant avec le VIH dans la population générale est inférieur à celui de l’Afrique de l’Est, la baisse du nombre de décès des individus contaminés est moindre en comparaison avec celui de l’Afrique de l’Est et Australe.

Quand la présidente de (association de lutte contre le sida créée avec plusieurs prostituées dans les années 2000) a commencé, « les filles étaient livrées à elles-mêmes, elles avaient peur d’aller dans les hôpitaux où le personnel médical avait des mots mal placés ».

Tous les trois mois, ses équipes de bénévoles se déplacent de nuit sur les points chauds de la capitale pour proposer tests de dépistage, des conseils, leur écoute et des préservatifs gratuits :

Il a fallu négocier avec les gérants et rassurer les filles. Une fois qu’elles ont compris que nous n’étions pas là pour les dénoncer mais pour les protéger, elles nous ont fait confiance, explique la présidente, Djénéba Ouedraogo.

Discrimination et trafic d’humains font rage

Les travailleuses du sexe mais aussi les drogués, les homosexuels et les prisonniers font partie des plus vulnérables. Ils sont souvent discriminés voire criminalisés dans certains pays.

La psychologue Martine Nakoulma expliquait à nos confrères de Le Monde qu’accepter la maladie « est l’étape la plus difficile. Certaines prennent peur et se disent qu’elles sont condamnées à mort et fuient. Il devient alors très difficile de les retrouver ».

D’autres filles, en détresse, sont sollicités par des hommes qu’elles nomment « managers » qui les aident à migrer en leur proposant un boulot « bien rémunéré et de bonnes conditions de logement ». Mais ces managers sont ceux qui ravitaillent les lieux mondains en filles. Ces dernières finissent isolées et sans ressources, dans le trafic d’esclaves et de prostitution (parfois clandestin). 

Face à une maladie encore taboue, rassurer les prostituées séropositives, dont certaines sont mariées, mères de famille ou encore mineures, est donc crucial.

(Image à la une : />

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