Orgasme : les réactions du corps
25 février 2021On parle d’orgasme lorsqu’un plaisir absolu se manifeste en emportant le corps… Les signes émis lors de ce raz-de-marée peuvent laisser perplexe. Pourtant, cela fait partie du sexe !
Et vous, comment jouissez-vous ?
Ah, l’orgasme ! Quoi de plus enthousiasmant que de s’abandonner au seul plaisir, de lâcher totalement prise, de perdre la maîtrise de soi. Cet état de jouissance provoque souvent des réactions incongrues qui peuvent dérouter et même inhiber certaines personnes. Pourtant, la fille qui jouit les cheveux bien peignés, le sourire aux lèvres, dans un léger soupir n’existe que dans les films hollywoodiens. Dans la vraie vie, les hommes comme les femmes ne posent pas en jouissant et c’est tant mieux, la nature humaine reprend ainsi ses droits.
Les masques tombent
Concentrons-nous tout d’abord sur le visage, ce beau visage que vous bichonnez tous les jours en le rasant ou en le maquillant. Pendant l’orgasme, il rougit sous l’influence des hormones conjuguée à la chaleur qui se diffuse dans le corps tout entier. Les traits se crispent en une grimace plus ou moins marquée, certains se mordent les lèvres, d’autres ferment les yeux, pris par la vague de plaisir. Les globes oculaires peuvent même se révulser, ce qui impressionne, surtout la première fois. Ce n’est pas de la science-fiction, juste des manifestations de pur plaisir. Loïc, 18 ans, témoigne : “Pour rigoler, je me suis filmé en train de me masturber. Je me suis rendu compte que je faisais une drôle de tête : je tire la langue et je bave un peu.”
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Les émotions fortes
Quand nous sommes submergés par le choc orgasmique, les émotions prennent parfois le dessus. Les larmes coulent spontanément lorsque la charge émotionnelle, la charge érotique et l’excitation sexuelle sont au rendez-vous. Cette réaction est plutôt féminine. Il n’y a pas lieu de s’alarmer, sauf si la cause est d’origine traumatique et refoulée dans l’inconscient.
Inversement et pour les mêmes raisons, l’orgasme peut générer le fou rire. Évidemment, ça déconcerte mais rassurez-vous, c’est plutôt bon signe. Elsa, 29 ans : “Mon meilleur orgasme est celui ou j’ai le plus ri. Jamais je n’avais ressenti quelque chose d’aussi fort ! C’est arrivé une autre fois à mon copain, qui a bien rigolé pendant ce qu’il a qualifié de « meilleur orgasme ensemble ».”
Les manifestations sonores
C’est un peu cliché de dire que l’orgasme se mesure en décibels, disons plutôt qu’il provoque des manifestations plus ou moins sonores. De la respiration forte aux hurlements, il existe toute une palette de sons que les hommes comme les femmes émettent lorsqu’ils atteignent l’orgasme. Certains murmurent, gémissent, râlent ou crient pour exprimer la puissance de leur plaisir. Et n’oublions pas ceux qui mettent leur bonheur en mots avec des : “Encore !”, “Continue !”, “C’est bon !”, pour rester sexuellement correct. Mais celui qui crie le plus fort n’est pas nécessairement celui qui jouit le plus. Toutes les réactions orgasmiques sont légitimes, tant qu’on ne simule pas. Le problème, c’est les voisins. Yvan, 39 ans, se rappelle : “Je suis sorti avec une femme qui criait dès qu’elle jouissait. Un soir, elle a fait un concert de tous les diables ! Le lendemain, ma voisine de palier semblait gênée… ”
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Quand le corps s’en mêle…
Une vague de plaisir et le corps vacille… Dans ce domaine également, les manifestations de jouissance sont légion. Depuis quelques contractions imperceptibles jusqu’à une grande secousse, en passant par les frissons, les spasmes, les tremblements, les convulsions, et même – essentiellement chez les femmes -, les évanouissements. D’ailleurs, n’appelle-t-on pas l’orgasme “la petite mort” ? Nora, 44 ans, raconte : “Je me suis totalement abandonnée et je me suis sentie comme au bord de l’évanouissement. J’ai frôlé la syncope tant le plaisir fut intense.”
Les stoïques
N’oublions pas les plus discrets qui n’extériorisent pas particulièrement leur plaisir… Cela ne signifie pas qu’ils ne jouissent pas, ou qu’ils jouissent moins. C’est juste qu’ils ne manifestent pas leur plaisir comme cela. Pourquoi ? On peut imaginer que cela traduit une certaine inhibition, mais ce n’est pas nécessairement l’explication. La jouissance telle qu’on se la représente (notamment dans le porno) peut déformer l’idée que l’on se fait de l’orgasme.
Allergique… au sperme !
Bien qu’assez rare, cette pathologie est très gênante. Le plus souvent, assez rapidement après le rapport, la femme présente une poussée urticarienne généralisée, qui peut s’accompagner d’un œdème de Quincke (gonflement du visage et du larynx, ce qui obstrue les voies respiratoires), voire d’un choc anaphylactique (chute brutale de la tension artérielle, respiration difficile puis coma). Localement, il est possible de constater un prurit, un œdème, une vulvovaginite. Angélique, 32 ans, en atteste : “Après chaque rapport, mes parties génitales rougissent, doublent de volume, ça me brûle au début et après, je ressens comme un engourdissement à ce niveau qui dure plusieurs heures. C’est douloureux au point d’en pleurer.” La technique la plus simple pour éviter cela consiste à utiliser un préservatif pour ne pas laisser tomber ne serait-ce qu’une goutte de sperme sur la peau de sa partenaire.
Bien entendu, on peut parfois se sentir un peu embarrassé(e) d’avoir ainsi manifesté sa jouissance, mais n’est-ce pas gratifiant pour un homme comme pour une femme de faire cet effet-là à sa ou son partenaire ? Alors, jouissez sans retenue et surtout, profitez-en !
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