SOPK, Hirsutisme : comment conserver une vie sexuelle normale ?

Hirsutisme et SOPK : différences et symptômes

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et l’hirsutisme sont deux conditions distinctes, mais qui peuvent parfois être liées, car l’hirsutisme est l’un des symptômes les plus fréquents du SOPK.  L’hirsutisme est un symptôme et non une maladie, pouvant résulter de la condition hormonale : le SOPK.

Il s’agit de la présence de poils, en excès sur des zones comme la poitrine, le visage, le dos ou le torse. Lorsqu’il y’a un excès d’hormones masculines chez la femme tels que l‘androgène ou la testotérone, les poils peuvent être plus épais et foncés.

Les symptômes du SOPK regroupent souvent l’apparition de kystes ovariens, des règles irrégulières, des difficultés à concevoir voire infécondité, des problèmes acnéiques, des difficultés à prendre ou perdre du poids et la perte de cheveux.

Le SOPK touche environ 6 à 13 % des femmes en âge de procréer, mais jusqu’à 70 % d’entre elles ne sont pas diagnostiquées. Il est la cause la plus fréquente d’anovulation et d’infertilité. Le SOPK peut entraîner divers problèmes de santé à long terme, affectant à la fois le bien-être physique et émotionnel. Il est souvent présent dans les familles, mais se manifeste différemment selon les ethnies.

Tous ces symptômes ont un impact direct sur la sexualité de la femme. Le SOPK est considéré comme aujourd’hui incurable, mais certaines femmes tentent d’atténuer les symptômes grâce à des traitements.

Les traitements contre le SOPK

Les traitements contre le SOPK ont pour but de gérer les symptômes, de réduire les risques de complications à long terme, d’améliorer la fertilité et la qualité de vie, réduire l’hirsutisme, la perte de cheveux ou encore le développement de l’acné. Afin de réguler de cycle menstruel, certains médecins prescrivent la pilule contraceptive, car elle aide à maintenir des niveaux hormonaux stables. Pour atténuer l’hirsutisme ainsi que l’acné, les anti-androgènes peut être prescris pour bloquer les effets des hormones mâles (comme la testostérone) chez les femmes.

Il est fortement conseillé d’avoir un mode de vie sain, à travers le sport et l’alimentation. Cela aurait des effets positifs sur l’équilibre hormonal, et réduirait donc les symptômes. Ces modifications du mode de vie peuvent aider à réduire le risque de diabète, équilibrer le taux d’insuline, maintenir la santé cardiaque.

Mais les contraceptifs hormonaux et les anti-androgènes peuvent parfois avoir un impact sur le désir sexuel.

Les impacts du SOPK sur la libido

En plus de l’impact des traitements, d’autres facteurs peuvent venir perturber la libido de de la femme. L’acné, une prise de poids ou encore l’hirsutisme peuvent venir altérer l’image de soi et donc impacter la vie sexuelle au sein du couple. Le SOPK peut notamment causer une fatigue durable, causant ainsi un manque d’énergie, d’envie de relation sexuelle.

La dyspareunie (douleurs pendant les rapports sexuels) est un symptôme possible du SOPK. Les femmes atteintes de SOPK sont plus susceptibles de développer un syndrome de congestion pelvienne, qui peut causer des douleurs pelviennes chroniques, souvent accentuées pendant les rapports sexuels. Cela rend les rapports sexuels inconfortables voire même parfois douloureux.

Tous ces impacts influencent la vie sexuelle des femmes atteintes de SOPK, et pour réussir à les surmonter, la clé c’est de communiquer !

En parler avec son partenaire

Le manque d’énergie, les douleurs pelviennes, ou le probable risque d’infertilité sont des sujets à évoquer avec un partenaire sexuel.

Si vous envisagez de fonder une famille par exemple, aborder le sujet de la fertilité est important, en expliquant que le SOPK peut rendre la conception plus difficile, mais qu’il existe des traitements et des solutions possibles.

En cas de douleurs et inconfort lors d’un rapport, pourquoi ne pas essayer du sexe non-pénétratif : baisers, câlins, massages ou caresses.

Ainsi, il est tout à fait possible d’améliorer sa vie sexuelle avec le SOPK. Il est nécessaire de veiller à sa santé physique et mentale, de discuter ouvertement avec son partenaire, et de consulter un médecin pour gérer les symptômes hormonaux et les éventuels soucis sexuels. Avec un accompagnement adapté et un traitement ajusté, il est tout à fait possible de retrouver une vie sexuelle épanouie.

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