La masturbation au féminin

La rédaction 3 août 2016

Messieurs, mettez-le vous une bonne fois dans le crâne : votre femme, votre docteure, votre ministre et votre mémé… Toutes ! Les dames se touchent toutes ! Enfin, disons 80 % d’entre elles. Ce qui est presque pareil, non ? Il arrive même, parfois, qu’elles se masturbent encore plus que vous. C’est une étude qui le dit ! Et alors quoi ? Il n’y a pas de mal à se faire du bien…

Ophélie Winter, Cyndi Lauper, Janet Jackson, Britney Spears et bien d’autres encore ont chanté avec ravissement les vertus des plaisirs solitaires des filles. Mais la pratique reste encore relativement taboue, même après la fin du porno chic, même après l’avènement des romans coquins et des sextoys vendus avec, et, oui, même après l’étalage en librairie de la vie intime de nos « responsables » politiques.

Les bienfaits de la masturbation

On en parle certes peu en famille, le dimanche midi, autour du poulet rôti de Mamy Jacqueline, mais cela n’a jamais empêché personne de s’y adonner. Aussi, rappelons tout de même les bienfaits que peuvent apporter la masturbation au féminin. Une étude publiée en 1991 a par exemple montré combien la masturbation pouvait contribuer positivement à la construction de l’identité féminine dès l’adolescence, avec un narcissisme qui s’épanouit naturellement autour de la silhouette, de la poitrine, des courbes et de l’aptitude à plaire. Une manière de s’entraîner à être adulte, en somme. La masturbation se poserait ainsi comme un exutoire contre les frustrations et l’agressivité qui peuvent en découler, favorisant de ce fait les comportements non violents et le goût pour les activités intellectuelles et artistiques.

Ensuite, tout au long de la vie, pour ces demoiselles qui deviennent des femmes, la masturbation est un fil conducteur qui permet de trouver le chemin de l’orgasme lors des rapports sexuels avec des partenaires, et peut même devenir un jeu d’exploration à deux. En cas de troubles sexuels, l’autoérotisme va également constituer une arme de choix lors d’un éventuel ré-apprentissage du plaisir. L’onanisme vient constamment enrichir l’imaginaire érotique et contribue à la qualité de la vie intime, seule ou en couple. Cerise sur le clito, c’est un anti-stress simple et efficace.

Oh, les petites coquines…

Mais point besoin de vous faire la leçon, mesdames, vous savez très bien tout cela. La preuve, une étude américaine (menée auprès de plus de 5 000 personnes) a confirmé ce dont on se serait douté : si les hommes se masturbent plus fréquemment, les femmes sont très loin d’être en reste ! Oyez, oyez entre 25 et 50 ans, huit femmes sur dix admettent s’être déjà caressées. C’est dit. Plus étonnant, entre 30 et 39 ans, les chiffres concernant la fréquence du petit plaisir coupable se rejoignent presque entre hommes et femmes. 22 % des femmes se touchent une fois par semaine, contre 27 % pour les messieurs. Après 70 ans, les dames sont même plus polissonnes que leurs maris : une femme sur quatre se masturbe une fois par mois. Des chiffres qui dépassent ceux des hommes ! On pourrait objecter que les troubles de l’érection y sont probablement pour quelque chose. Certes… Mais cela pourrait aussi vous faire changer d’avis sur les sujets de discussion avec Mamy Jacqueline dimanche prochain.

(Photo à la une : Getty Images)

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