Le « coregasm » : l’orgasme sportif des dames !
7 juillet 2023Atteindre l’orgasme en faisant du sport c’est possible !?
Le grand sexologue Alfred Kinsey avait déjà décrit, dès 1953, ce type d’orgasmes provoqués par le sport dans son ouvrage intitulé Le Comportement sexuel des femmes. Longtemps relégué au rayon des légendes urbaines, la science commence enfin à vraiment à s’y intéresser, et une série d’études sont sorties sur le sujet. Selon des menées par le Docteur Debby Herbenick, professeur à l’université d’Indiana une femme sur dix peut ressentir un orgasme d’exercice spontané au cours de sa vie.
Un orgasme aux origines floues
L’origine de cet orgasme d’effort (« coregasm » en anglais) est encore débattue. Le premier point à avoir été écarté par la série d’études conduites est la stimulation externe : par exemple, une selle de vélo à la salle de gym. Au contraire, cet orgasme semble provenir de l’intérieur.
Le facteur de stimulation le plus probable est le système cardiovasculaire. L’effet de l’exercice sur le système nerveuxest bien connu des amoureux de la course à pied. Notre corps est mis dans un état de stress général par la pression sanguine et une dose d’endorphines est relâchée conjointement à un shoot de dopamine ; deux composés essentiels à l’orgasme.
L’autre piste privilégiée est la stimulation de la région abdominale et plus particulièrement les contractions qui la traversent pendant l’effort physique, car ces muscles et tendons sont anatomiquement proches de la zone génitale. Le flux sanguin se concentre dans cette région du pelvis et, fatalement, le clitoris, qui comme on le sait est plus étendu qu’on ne le croyait il y a encore vingt ans, s’en trouve irrigué également, ses terminaisons nerveuses entrent donc en alerte.
Chacune son coregasm
Le mécanisme n’est pas le même chez toutes les femmes. Selon les témoignages des plus chanceuses, toutes les expériences de coregasm sont différentes. Il semblerait que certaines y retrouvent des sensations très proches de celles ressenties lors d’un rapport sexuel tandis que d’autres témoignent d’une explosion très clitoridienne concentrée sur le bas-ventre plutôt que le vagin. Certaines évoquent même un vrai pic d’euphorie entièrement similaire à l’issue d’un cunnilingus.
Le plus étrange du coregasm est le contexte : les femmes ne se trouvent pas du tout dans un moment de fantasme et l’imaginaire érotique n’est pas stimulé. Des données « intéressantes car elles suggèrent que l’orgasme n’est pas nécessairement un événement sexuel et ils peuvent nous en apprendre plus sur les processus corporels qui sous-tendent l’orgasme chez les femmes » s’était alors réjouie Debby Herbenick.
On fait comment ?
Les chercheurs de l’Université de l’Indiana aux Etats-Unis ont cherché à savoir quels étaient les exercices qui pouvaient favoriser le déclenchement de l’orgasme. Les exercices les plus cités sont les abdominaux, les haltères, le yoga, le vélo et la course. Même si la sensation varie pour chaque femme, les plus réceptives semblent être celles qui travaillent le plus souvent sur leur plancher pelvien.
Un entraînement fréquent de soixante minutes est suggéré avec un programme chargé : commencez par du cardio, puis passez à des exercices abdominaux ou à des pompes, et ne vous arrêtez pas avant de sentir vos muscles trembler. Lorsque le coregasm pointera le bout de son nez, laissez la vague vous submerger !
(Photo à la une : Getty Images)
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