Toutes les femmes peuvent-elles être des femmes « fontaines » ?

C’est exact, certaines femmes émettent un liquide transparent lors des rapports sexuels, liquide dont la quantité peut varier dans des proportions assez importantes, puisqu’il leur faut parfois changer les draps après l’émission. Si l’on a pris l’habitude de parler d’éjaculation féminine pour définir cette production de liquide, il faut bien comprendre que le processus est tout à fait différent. L’éjaculat masculin est essentiellement produit par la prostate, glande sexuelle n’ayant pas d’équivalent chez la femme, et il contient les cellules de la reproduction, ce qui n’est pas le cas du liquide émis par certaines femmes. Le déclenchement lui-même est différent, dans la mesure où l’éjaculation spermatique survient chez l’homme au moment de l’orgasme, alors que « l’éjaculation » féminine survient de façon aléatoire au cours du rapport. Par ailleurs, répondre à votre question n’est pas si simple, car le mécanisme physiologique correspondant à ce que vivent les femmes fontaines (c’est ainsi qu’on les appelle) n’est pas encore complètement élucidé. On sait maintenant que le liquide provient de la paroi vaginale elle-même, et non des glandes de Bartholin responsables de la lubrification féminine lors de l’excitation. Sur le plan anatomique, toutes les femmes pourraient donc être « fontaines ». À ce titre, nous avons consacré un dossier complet sur le sujet dans notre n° 264 de septembre 2010. Le phénomène humain le plus proche est la production des larmes: certaines personnes sont capables de pleurer abondamment, de tristesse ou de joie, alors que d’autres ne s’expriment pas de cette façon. Une chose est sûre, ce n’est pas lié à la capacité d’accéder au plaisir ou ô l’orgasme. Il s’agit simplement d’une variante physiologique.