Et si les femmes étaient aussi précoces ?

Sorelle Spet 11 juillet 2021

Jouir trop vite n’est pas un problème exclusivement masculin. Les femmes aussi peuvent être sujettes à un orgasme prématuré.  

Être précoce n’est pas exclusivement réservé aux hommes. Les études sont beaucoup moins denses du côté des femmes mais cela ne signifie pas que ce phénomène ne les concerne pas…

Comprendre l’orgasme précoce

Bien que les études soient rares à ce sujet, certains chercheurs se sont tout de même intéressés de près ou de loin à ce phénomène. Selon : « dans leur rapport publié en 2003, H.I Kaplan et B.J Sadock, deux sexologues réputés, y consacrent deux brèves lignes, en estimant la fréquence d ’orgasme féminin prématuré  à 10%.« .

En 2011, des chercheurs portugais se sont également penchés au sujet. Leur enquête nommée « « , se basait sur les retours de 510 femmes âgées de 18 à 45 ans. On y apprend que 4 femmes sur 10 avaient occasionnellement ou rarement un orgasme trop rapide et 16,9% souvent ou toujours. Parmi elles, près de 14% se plaignaient d’un manque de contrôle sur leur orgasme et 41% rarement. Certaines se plaignaient même de jouir avant pénétration ou après une stimulation, même très légère.

, médecin sexologue à Nice, explique cet orgasme précoce de la sorte : » La justification en serait une sensibilité et/ou une perception accrue des sensations du clitoris chez certaines femmes, qui les rendraient hypersensibles, déclenchant ainsi très rapidement le réflexe orgasmique. Et comme la douleur n’est jamais très loin de la félicité, chez certaines, le plaisir fait rapidement place à la souffrance. ». 

Ce phénomène n’est pas indissociable de ce que l’on nomme « le syndrome d’excitation sexuelle permanent« . Toujours selon le Dr. Barbaro : » on peut supposer que le syndrome d’excitation sexuelle permanent soit l’une des formes ultimes d’une hyperexcitabilité sexuelle, dont l’orgasme prématuré peut faire partie. ». 

Gérer son orgasme c’est possible ?

Jouir de manière précoce n’est pas le symbole d’un manque de contrôle ou de maitrise de soi. Il est vrai que cette précocité peut avoir un impact sur la relation de couple. La douleur engendrée par un orgasme express, peut rendre les relations sexuelles désagréables. Le docteur Catherine Solano, dans le livre , écrit à ce sujet : « Le sexe doit être une expérience agréable et plaisante, afin que l’on ait envie de la reproduire. Dès lors que l’expérience est associée à de la douleur, elle risque d’amener à la fin rapide et brutale du rapport et surtout à l’évitement des rapports futurs, avec, on s’en doute, un retentissement néfaste sur la sexualité du couple ».

Albert Barbaro partage quelques astuces pour rallonger son plaisir et le savourer sur une plus longue durée.

  • Bien connaître son corps et son fonctionnement, ainsi que les voies du plaisir.
  • Varier les positions durant vos ébats peut vous permettre de repérer leur impact sur les sensations.
  • Le contrôle de la tonicité et des contractions périnéales permettent de moduler les sensations.
  • Le slow sex : toutes les méthodes qui permettront de ralentir le rythme ou de réduire le déclenchement du réflexe orgasmique sont bonnes à prendre. Elles feront office de petit temps de récupération.

Libre à vous de concocter votre propre recette. Si vous êtes plus sensible aux contacts physiques, faites monter le plaisir verbalement. Ce sera l’occasion de laisser parler votre imagination et ainsi faire monter la tension sexuelle avec votre partenaire (qui jouira peut être avant vous cette fois).

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