Peut-on vraiment vivre sans ses testicules ?

« Bonjour Docteur moi c’est Hervé, 56 ans. Je porte une ceinture de chasteté dont j’ai confié la clé à une “keyholder”. C’est elle qui gère mes érections et mes éjaculations depuis 8 mois. C’est une sensation magique. Je fantasme maintenant sur l’idée de lui offrir mes couilles au sens propre. J’ai lu beaucoup de choses sur ce sacrifice. Peut-on vraiment vivre sans ses testicules ? »

La réponse de notre sexologue :

À la question que vous posez, à savoir est-il possible de vivre sans testicules, la réponse est positive. Vous avez sûrement entendu parler des eunuques, d’une part, et des castrats d’autre part car ce sont des faits historiques tout à fait réels. Dans les deux cas il s’agissait de castrer (ce qui consiste à supprimer les testicules) les jeunes garçons avant qu’ils n’atteignent l’âge de la puberté.

En ce qui concerne les castrats le but était de les empêcher de muer afin qu’ils gardent à jamais une tonalité de voix tout à fait particulière, plus aigüe que celle des ténors, et qu’aucune voix féminine ne peut avoir pour autant. Quant aux eunuques, la raison était un peu différente puisqu’il s’agissait de les utiliser comme gardiens de harems, c’est-à-dire de pouvoir utiliser des hommes à l’intérieur de zones occupées uniquement par des femmes en étant certain qu’ils ne pourraient pas en profiter. Les testicules ont deux fonctions différentes dans le corps d’un homme. D’une part ils produisent une hormone mâle, bien connue qui s’appelle la testostérone.

Celle-ci est responsable de la virilisation du corps de l’homme : voix plus grave, pilosité, musculature, élargissement des épaules, augmentation de volume des testicules et de la verge à la puberté et poussées de libido avec érections, désir sexuel et éjaculations. L’autre fonction des testicules c’est de produire des spermatozoïdes, lesquels sont les cellules de la reproduction chez l’homme et le principal constituant du sperme. Je me dois d’ajouter que si la castration ne met pas en jeu le pronostic vital (à moins d’une opération qui serait suivie de graves complications), il en résulte des conséquences à plusieurs échelons qu’il faut absolument prendre en compte avant toute décision. Dans tous les cas, mieux vaut bien y réfléchir car il n’y a pas de retour en arrière possible.

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