Sondage – La sexualité féminine : Tabou or not tabou ?
7 juin 2021Intimité, orgasmes, règles … Les filles assument-elles aujourd’hui complètement leur anatomie et leur sexualité ou reste-t-il encore des sujets tabous ?
interstron.ru fait le point avec l’étude réalisée par Terpan Prévention auprès de plus de 1200 répondantes de 18 à 25 ans et avec le soutien de la communauté les Nanas d’Paname.
Selon le sondage de Terpan Prévention, plus d’1 femme sur 3 n’ont jamais observé leur intimité. 4 femmes sur 5 savent situer leur clitoris. 53 % d’entre elles déclarent l’avoir découvert de manière neutre, anatomique. Et surtout, 43 % l’ont découvert comme objet de plaisir. Oui mais… 35 % déclarent ne l’avoir jamais vu !
Et un autre tiers seulement une fois ou deux. Les raisons ? « Ce n’est pas beau », « Je n’ai pas ressenti le besoin de l’observer », ou encore… pire ! « Je n’ai pas osé (tabou) ». Manuels scolaires, cours d’éducation sexuelle…
L’anatomie féminine ne jouit pas d’un flot d’informations grand public. « La représentation que l’on se fait du sexe féminin passe surtout par les pornos », rappelle Kamal Yahiaoui, président de Terpan Prévention.
« Il règne même encore aujourd’hui une sorte d’obscurantisme clitoridien. Alors que le corps masculin et son anatomie bénéficient d’une exposition assumée à travers le temps, le corps féminin et son intimité restent cachés », poursuit Kamal Yahiaoui. Sur les 1200 répondantes, 40 % ont fait l’amour la première fois entre 16 et 17 ans, 22 % entre 14 et 15 ans, 13 % d’entre elles par la contrainte ou la menace. Et elles sont plus de 14% à répondre que leur premier rapport n’était pas consenti. 95 % avouent n’avoir eu aucun orgasme lors de leur première fois.
Les raisons : 44 % d’entre elles ont ressenti trop de stress, 35 % ont eu mal, 12 % disent que leur partenaire a été trop rapide. Mais aussi parce que leur partenaire était bien trop brusque pour 33 % des répondantes. Heureusement, la parole des femmes sur le sexe est désormais libérée.
Plus de 87 % des filles interrogées parlent ouvertement de sexe à leur partenaire et 88 % confirment que ce dernier est à l’écoute de leurs besoins sexuels. Il y a une cinquantaine d’années encore, il n’était pas si facile de parler ouvertement de sa sexualité.
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