Une Américaine utilise une photo de son chien pour dénoncer la culture du viol
2 août 2017Comment un chien est-il devenu le symbole de la lutte contre la culture du viol ?
« La seule personne à blâmer c’est le violeur »
Chaque jour, des femmes, qu’elles soient habillées en jupe ou en jean, sont victimes d’injures sexistes et de remarques déplacées de la part d’inconnus croisés dans les transports ou dans la rue. Parfois ces derniers poussent le harcèlement jusqu’à l’attouchement puis se retranchent derrière l’argument douteux : « Si elle s’habille comme ça, c’est qu’elle le cherche ». C’est pour dénoncer ces comportements aussi primaires qu’abusifs, que Bree Wiseman a voulu faire passer un message : « La seule personne à blâmer quand il y a un viol, c’est le violeur ».
Dans son message posté sur le réseau social fin juillet, la jeune femme de 22 ans s’adresse » aux personnes qui disent que les femmes sont violées à cause de la manière dont elles s’habillent « .
« Voici mon chien. Sa nourriture préférée, c’est le steak. Il a les yeux rivés sur mon assiette. Mais il ne se rapprochera pas plus parce que je lui ai dit non. Si un chien se comporte mieux que vous, vous allez devoir réévaluer votre vie. N’hésitez pas à partager, mon chien est adorable », écrit-elle sur sa page Facebook. Une publication qui a cumulé près de 200.000 « like » et été partagée à près de 300.000 reprises.
« L’apparence ne devrait pas faire la différence »
Contactée par le , la jeune femme qui est pâtissière dans un restaurant du Tennessee, explique avoir pris la décision de publier ce texte après avoir été elle-même d’une agression sexuelle. Elle se demande « comment il est possible qu’un chien pas très futé ait la capacité de mieux comprendre qu’une large part de la population adulte ? »
« Si un pitbull âgé de 4 ans comprend le mot « non », alors même qu’il regarde quelque chose qu’il veut tellement qu’il en bave, alors les adultes devraient comprendre « non », peu importe comment l’autre adulte est habillé. L’apparence ne devrait pas faire la différence dans les cas d’agression sexuelle », souligne t-elle.
« Les gens ne devraient pas avoir à s’inquiéter de ce qu’ils choisissent de porter à cause de la peur d’être violé. Je veux que les gens se rendent comptent que c’est un problème, et s’unissent contre le fait de blâmer les victimes. »
Selon un sondage datant de fin 2016, estiment que le viol est justifié dans certaines circonstances. Et comme , dans 85% des cas, la victime est une femme.