Chemsex : Sexe et drogue ne font pas bon ménage

Fernand Satan 28 juillet 2017

Le chemsex est une pratique sexuelle qui associe consommation de drogues et sexe. Mais mélanger les deux peut être lourd de conséquences…

Sexe et drogue et… stupéfiants

Voilà une tendance sexuelle qui fait froid dans le dos. Le chemsex, contraction de chemicals (drogues chimiques en anglais) et sexe, consiste à avoir des rapports sexuels sous l’effet de psychotropes. Ce n’est pas nouveau, mais la consommation de drogues dans un contexte sexuel revient en force, notamment au sein de la communauté homosexuelle. Les substances les plus utilisées pour pratiquer le «chemsex» sont le gamma-hydrox butyrate (connu sous le nom de GHB, parfois appelée «drogue du violeur»), le gamma-butyro lactone (GBL), et le crystal meth. Prises ensemble, ces substances créent un sentiment d’euphorie et d’inhibition. Elles accélèrent le rythme cardiaque et augmentent la pression sanguine. Les utilisateurs rapportent qu’ils les prennent pour améliorer leurs performances sexuelles.

Un risque beaucoup plus élevé de contracter le VIH

Dans une autre vie, il était consommateur de drogues et escort-boy. Aujourd’hui, , un londonien inventeur du terme chemsex, se bat contre cette pratique à risque, particulièrement répandu chez les homosexuels et qui pourrait accentuer de façon massive les infections par le VIH, le virus responsable du sida.

« Ces drogues contribuent de manière phénoménale à la propagation du VIH », le virus du sida, dénonce-t-il lors d’un entretien avec l’AFP dans sa clinique.

Les relations sexuelles sans protection et les soirées drogue sont considérées comme en partie responsables des nouvelles infections au VIH au Royaume-Uni, avec près de 6.000 personnes contaminées chaque année depuis 2009. « Chaque jour, une trentaine de personnes viennent nous voir pour avoir été potentiellement exposées au VIH lors de relations sexuelles sans préservatif ou pour avoir partagé des aiguilles ». Selon lui, 60 à 80% de ces personnes auraient été exposées sous l’emprise de ces produits, notamment par l’oubli de mettre un préservatif.

Au delà du risque de contamination, David Stuart alerte sur la dangerosité de l’usage de ces stupéfiants en rappelant que l’addiction contribue à désocialiser les consommateurs et à les éloigner du cercle familial, voire dans des cas extrêmes à avoir des comportements violents. « Le chemsex, c’est super quand tu planes complètement et que six ou sept mecs nus essaient de t’entraîner dans un coin de la pièce, mais les phases de descente peuvent avoir des effets dramatiques sur ta vie », prévient James Wharton, un trentenaire britannique.

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