Ren Hang, la fin d’un grand photographe érotique
27 février 2017Surprenant et provocateur, l’artiste sans limite s’est donné la mort à l’âge de 29 ans.
Le sexe sous un autre angle
Il avait séduit les plus grandes expositions d’art du monde en passant par Photo London, Paris Photo, Taschen ou encore le Foam Museum d’Amsterdam. Le photographe Chinois, Ren Hang s’est suicidé à Pékin en sautant par une fenêtre. Un décès confirmé par la .
« Chaque année, je forme le même vœu : mourir plus tôt ».
Son compagnon, présent au moment du drame, affirme que l’artiste souffrait de dépression depuis des années.
Un mal-être longtemps combattu par le photographe dont il parlait en prose et en poésie sur son site dans l’onglet « My Depression ». L’artiste avait même publié un ouvrage de photos et de poèmes sous ce même intitulé.
« Si la vie est un abîme sans fond, lorsque je sauterai, la chute sans fin sera aussi une manière de voler », écrivait-il sur son site.
Un artiste décomplexé
Ren Hang en imposant son style tout aussi dérangeant que fascinant.
Avec ses photographies de corps nus, entremêlés, empilés les uns sur les autres, des tétons en gros plan, des pénis en érection, le photographe est applaudi dans de nombreux pays pour sa vision profonde et excentrique de l’érotisme.
Paradoxe du succès, Ren Hang pour «pornographie»
Très à l’aise avec la sexualité, pour jouer les modèles : « La majorité de mes modèles sont mes amis. J’aime les prendre en photo parce qu’ils me font confiance, ce qui me permet d’être plus détendu ; travailler avec des étrangers me rend nerveux ».
Le Foam Museum à Amsterdam expose Ren Hang à travers Naked/Nude jusqu’au 12 mars 2017, et le musée Fotografiska de Stockholm l’expose également via une rétrospective intitulée Human Love, jusqu’au 2 avril prochain.
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(Image à la une : Renhang.org)