Scatophilie et culture ? Une véritable histoire d’amour !
25 décembre 2021La scatophilie est une paraphilie célèbre ! Souvent représentée dans les œuvres culturelles, retour sur une pratique déviante qui fait sourire autant qu’elle dégoûte !
La scatophilie ou coprophilie (du grec kópros « excrément » et philía « amour (profond)») a été bien souvent représentée dans les œuvres culturelles. Allant de la critique sociétale à la comédie burlesque, l’amour des excréments dégoûte autant qu’il fait sourire, de façon universelle.
La scatophilie : qu’est-ce que c’est ?
La scatophilie rassemble toutes les pratiques alliant sexe et excréments. Il peut y avoir de la coprophagie (ingestion de matière fécale) mais ce n’est pas une obligation. Le simple fait de jouer avec des excréments et d’y trouver un plaisir, peut-être perçu comme de la scatophilie.
Vous l’aurez compris, cette pratique est une paraphilie (une déviance sexuelle).
La scatologie est-ce la même chose ?
La scatologie, souvent utilisé en synonyme de la scatophilie, ne représente pourtant pas exactement la même chose.
La nuance se trouve dans le plaisir tiré de l’action. La scatologie porte davantage sur un plaisir humoristique là où la scatophilie tend plus vers le plaisir sexuel.
Par exemple, la chocolaterie du Mont Blanc vous propose d’acheter des « Crottes de Dahu« . Nul doute que la confiserie en forme de pétole saura ravir petits et grands.
Dans South Park, Eric Cartman pratiquait le « Dirty Sanchez » sur son camarade Butters. Véritable pratique sexuelle, le « Dirty Sanchez » consiste à dessiner une moustache avec de la matière fécale sur le visage de son/sa partenaire. Cette pratique fut détournée dans la série d’animation américaine et se trouve à la limite de la scatophilie : Cartman trouvant un certain plaisir à voir son camarade « maquillé ».
Cul…ture ?
La consommation d’excréments ne s’arrête pas au dessins animés pour adolescent et aux confiseries rigolotes. On la retrouve dans des œuvres plus « élitistes » comme dans le film de Pasolini « Salò ou les 120 Journées de Sodome« . Dans une des scènes, 4 bourgeois autour d’une table mangent délicatement des étrons présentés comme des mets de choix. Certains des convives mangent de force leur « repas » sous les yeux émerveillés des notables.
A travers cette séquence, l’auteur italien critique la société de consommation et le capitalisme : les bourgeois forçant littéralement les autres à manger de la merde… La scatophilie trouve ici un rôle de critique sociétale.
Vous avez dit « finesse d’écriture » ?
Auteur des symphonies les plus célèbre, génies de la musique, on associe bien souvent des termes très élogieux à Mozart. Mais le jeune compositeur était également un scatophile épistolaire.
« Excusez ma vilaine écriture, la plume est déjà vieille, mais il y a bientôt vingt-deux ans que je chie par le même trou et il n’est même pas encore déchiré, tous les jours je chie dedans et mords la crotte à belles dents »
« Oui, par ma foi, je te chie sur le nez, et ça te coule sur le menton.«
« Je vous souhaite maintenant une bonne nuit, pétez au lit que cela craque ; dormez bien, étirez le cul jusqu’à la bouche »
Voici quelques des lettres que Mozart envoyait à sa cousine (et probablement amante). Il existe également une ballade écrite par le jeune compositeur autrichien, sobrement intitulée » Leck mich im Arsch » où « Lèche moi le cul« . Toutefois, cette musique peut également être considérée comme une vulgarité allemande commune : l’équivalent de « va te faire foutre » en français ou « Kiss my ass » pour les Anglais.
Le passage de cette musique a été censuré depuis, étant réécrit en « Nichts labt mich mehr als Wein » soit « Rien ne me rafraîchit plus que le vin ».
Un humour qui se sophistique avec le temps; Margareth Thatcher ne voulait pas croire que Mozart pouvait écrire de telles choses.
« Il était inconcevable, disait-elle, qu’un homme qui a composé une musique aussi exquise et élégante pût être aussi grossier. » raconte Peter Hall, metteur en scène de la pièce de théâtre Amadeus. Envoyer les lettres ne fera pas changer la Dame de fer : « c’était inutile : le Premier ministre disait que j’avais tort, donc j’avais tort« .
Un déni qui rappelle les propos du romancier Henry Miller : « Quand la merde vaudra de l’or, le cul des pauvres ne leur appartiendra plus. »
(Source image : Schafi-shop)
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