« Des différences biologiques »

Quelle polémique chez Google après la prise de position de l’un de ses ingénieurs ! Dans une note interne publiée la semaine dernière, le salarié en question a affirmé que « les choix et les capacités des hommes et des femmes divergent, en grande partie, en raisons des causes biologiques et ces différences peuvent expliquer pourquoi on n’a pas une représentation égale des femmes dans la Tech et dans les fonctions de leadership ».

Les aptitudes naturelles des hommes les conduisent à devenir programmateurs en informatique alors que les femmes sont, selon l’auteur dont l’identité n’a pas été révélée, plus enclines « aux sentiments et l’esthétique plutôt que vers les idées », ce qui les poussent à opter pour des carrières dans « le social et l’artistique ».

Google botte en touche

 Des propos qui ont choqué outre Atlantique. « Ce sont des fadaises sexistes, habillées dans un discours sur la protection non méritée de la liberté d’expression », a fustigé la journaliste Kara Swisher, du site spécialisé .

De son côté, la firme américaine, qui se trouvait dimanche au cœur d’une nouvelle controverse après la révélation des propos de son employé s’est défendue de tout sexisme. « Ce n’est pas un point de vue que moi et l’entreprise soutenons, promouvons ou encourageons » a assuré dans un courriel aux salariés Danielle Brown, la responsable diversité de Google avant d’affirmer que « la diversité et l’inclusion sont une part fondamentale de nos valeurs et de la culture que cultivons ».

Un univers dominé par les hommes

La Silicon Valley peut faire rêver sur bien des aspects mais il y a un encore un domaine sur lequel elle a encore quelques efforts à fournir. Celui de la diversité en est un. Les géants de la Tech, Comme Uber, Facebook ou Google affichent des statistiques décevantes sur le recrutement des femmes. Actuellement, 69% des salariés de Google sont des hommes, une proportion qui monte à 80% dans les emplois technologiques selon les derniers chiffres du groupe.

La publication de la note du salarié intervient après des scandales et démissions liés à ce manque de diversité et à des accusations de sexisme dans des fleurons de la Silicon Valley.

, le co-fondateur d’Uber, a ainsi démissionné le 21 juin, après une série de renvois et de démissions d’employés et de hauts cadres sur fond d’accusations de sexisme et de harcèlement. L’ancien patron du géant de la location de voitures avec chauffeur, connu pour ses blagues sur ses conquêtes féminines, était accusé d’avoir lui-même encouragé une culture d’entreprise propice aux dérapages.

A lire aussi : « Ariana Grande : Son coup de gueule contre le sexisme ! »