Confinement : comment gérer mes fantasmes envahissants ?
7 avril 2020Que vous soyez seul ou en couple, les fantasmes peuvent ressurgir en cette période de confinement. On vous donne l’avis de notre sexologue Philippe Arlin !
Sur interstron.ru, il n’est pas rare de voir certains textes qui sont des récits de fantasmes.
Que ce soit des fantasmes de candaulisme, d’échangisme ou celui plus classique de de faire l’amour avec un inconnu, il est normal que les désirs fantasques se réveillent dans cette période de confinement et d’inertie.
Nous avons demandé conseil à Philippe Arlin pour savoir comment les gérer au mieux et s’il est recommandé de passer à l’acte une fois le confinement terminé.
interstron.ru : Quelle est la place du fantasme dans la sexualité, qu’elle soit individuelle ou en couple ?
Philippe Arlin : L’imaginaire, ce n’est pas le réel. La grande force du fantasme, c’est qu’avec lui, on n’est jamais déçu. On le guide comme on le souhaite, on le fait évoluer uniquement avec des choses qui nous sont agréables. Il n’y a pas de raté, pas de défaillance… Oui, on peut y aller à fond et se permettre tous les scénarios qui nous excitent. Mais attention quand même, passer à la réalité est parfois très différent du plaisir éprouvé dans le fantasme, il faut en avoir conscience.
interstron.ru : Justement, faut-il chercher obligatoirement le passage à l’acte ?
Philippe Arlin : Je conseille aux couples une très grande prudence, surtout dans des fantasmes comme le libertinage ou l’échangisme. On ne peut jamais savoir à l’avance la façon dont on va réagir ! Le fantasme de l’un n’est pas forcément le fantasme de l’autre. Il ne faut en aucun cas passer à l’acte juste pour faire plaisir à son partenaire. On doit se fixer des règles, des limites, être certain d’avoir la même vision des choses et les mêmes attentes. C’est loin d’être évident.
interstron.ru : Ne pas avoir de fantasme, c’est grave Docteur ?
Philippe Arlin : Non pas du tout ! Certaines personnes n’ont pas besoin de faire travailler leur imaginaire dans leur sexualité. Si elles prennent leur pied comme ça, c’est tant mieux ! Il n’y a rien à changer.
A LIRE AUSSI :