Embrassez quand vous voudrez
11 juin 2015Le baiser serait devenu ringard… Dommage, car il serait également bon pour la santé et correspondrait à des besoins primordiaux profondément enfouis en nous. Mais le plus triste dans tout cela c’est que chaque baiser équivaut au plaisir d’une tablette de chocolat, sans les kilos !
D’aucuns auraient déjà reclassé le baiser fougueux au placard des ringardises médiévales avec ses bons copains, la déclamation amoureuse, la révérence, le baisemain ou l’inquisition. Mais ce serait aller un peu vite en besogne, car des voix s’élèvent déjà pour faire revenir le romantisme sur le devant de la scène… Au nombre desquelles, celles des partisans de l’embrassade humide : les amis de la grosse pelle vous saluent bien.
Déclenchez votre bien-être
À en croire ces spécialistes de l’amour buccal, qu’on appelle des « philamatologues », le baiser serait le propre de l’homme ou presque (quelques cousins singes nous imitant à l’occasion) et il n’y aurait rien de meilleur pour la santé. Embrasser aurait pour effet d’augmenter notre fabrication d’ocytocine, l’hormone du bien-être dont nous vous parlons souvent, et de faire baisser le taux de cortisol, hormone liée au stress. Un baiser fougueux équivaudrait même à l’ingestion d’une tablette de chocolat. L’acte du baiser correspond également à une promesse de sexe et déclenche une forte dose de dopamine, facilitateur connu des meilleurs « plans couette ».
Un scanneur ADN pas cher
Mais tenez-vous bien, cela ne s’arrête pas là. Le chercheur français Thierry Lodé est encore plus audacieux. Selon lui, le baiser permettrait même de se refuser à un trop proche parent. Quèsaco ? L’échange de salive servirait de « scan génétique », une manière de tester l’ADN de la personne qu’on embrasse. L’idée lui a été soufflée par nos amis les animaux qui échangent leur fluide à cette unique fin. L’occasion également d’analyser le système immunitaire de l’élu de sa bouche. Une étude britannique a également démontré que les femmes seraient plus sensibles à l’art du baiser et que cette impression varierait selon leur cycle menstruel.
Dévore-moi !
Oublions les quelque 40 000 germes échangés à chaque fois qu’on recommence, les 3 malheureuses calories perdues et les 29 muscles utilisés, pour nous pencher sur l’aspect psychologique du baiser. Au-delà du plaisir, quelle est la fonction de ce drôle d’acte ? Certains spécialistes parlent « d’une aspiration de la bouche de l’autre, renvoyant au besoin du tout premier contact » : celui que, encore nouveau-né, on a avec sa mère. Ce qui expliquerait que pour aimer le baiser, il faut avoir reçu de l’affection pendant l’enfance. À moins de simplement vouloir rattraper le temps perdu. Après tout, on apprend à tout âge. Pire (et on ne s’en étonnera pas), pour les psys, embrasser trahirait un intense désir de dévoration. « Je t’embrasse parce que je veux te manger tout(e) cru(e). » On aurait envie de répondre « avec plaisir », non ?
Entre nous soit dit : quelle tristesse de reléguer l’acte de dévoration amoureuse au fond d’un placard poussiéreux et inutilisé ! Certes, c’est peut-être un peu fou de s’embrasser, voire sale ou même vaguement carnivore, mais il n’y a guère que dans le cadre d’une certaine activité professionnelle qu’on n’embrasse pas pendant l’amour et il paraît même que c’est le plus vieux métier du monde !
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