Réveiller son partenaire pour du sexe, bonne ou mauvaise idée ?
12 août 2019Un fantasme excitant qui rime avec consentement !
Avoir une excitation exacerbée pendant la nuit, à tel point que l’on se jetterait sur son partenaire, demeure un fantasme partagé par les hommes comme par les femmes. Même s’il a tendance à être majoritaire chez la gente masculine.
Le sexe nocturne : nos sexes s’excitent en dormant ?
Vous pensiez pouvoir accuser vos « beaux rêves » nocturnes de développer votre insatiable libido ? Attention, l’alibi est bancal.
Aucune étude scientifique n’a jusque-là affirmé une association entre les rêves érotiques et l’excitation sexuelle – bien que dans une certaine mesure cela soit possible.
La TPN, ou tumescence pénienne nocturne, qui se développe durant le sommeil paradoxal, n’aurait même aucun lien avec les rêves érotiques. L’hypothèse des scientifiques affirmerait une modification au sein de notre cerveau. Un blocage de la production d’adrénaline provoquerait la libération de testostérone et le relâchement des muscles. La libre circulation du sang entraîne l’accumulation de ce dernier dans le pénis. L’érection « réflexe » se déclenche, dont le bénéfice direct serait l’oxygénation des tissus.
Les femmes sont aussi sujettes à ce mécanisme, avec le sang qui s’engorge au niveau de clitoris, en plus de la lubrification vaginale.
La nuit est donc la période idéale pour que votre corps effectue son « check-in ». Si vos sexes sont gonflés au réveil, tout va bien !
Le sexe nocturne : un fantasme, oui, mais pas sans consentement !
En parler avant avec son partenaire : pour savoir si oui, il/elle serait excité.e de réaliser ce fantasme. Dans ce cas, le réveil s’effectue en douceur, avec quelques caresses.
S’assurer de son consentement pendant : il est difficile de savoir vraiment ce que pense votre partenaire s’il se réveille avec les idées floues. Surtout dans le noir, où vous ne voyez pas son visage, et donc son expression. Et même si le oui a été accordé avant, votre partenaire peut refuser à tout moment pour n’importe quelles raisons.
Se protéger comme habituellement : même si vous avez « la flemme », on conserve ses protections habituelles (préservatif, pilule, etc.)
Débriefer de ce moment après : demander le ressenti de votre partenaire est un bon point, histoire de s’assurer que tout va bien.
Attention aux « faux somnambules » : si la sexsomnie est une forme de somnambulisme, caractérisée par des actes sexuels en pleine nuit, seul 8% de la population serait concernée (d’après une étude relayée par , sur 832 patients). Attention aux fausses excuses !
Pour rappel, les risques sont réels, le code pénal reste très ferme sur le viol : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol ». Un acte sexuel durant la nuit, s’il est non consenti et réalisé par surprise, est considéré comme un viol. Que votre partenaire soit votre conjoint.e ou non, comme le postule la loi du 4 avril 2006 : « quelle que soit la nature des relations existant entre l’agresseur et sa victime, y compris s’ils sont unis par les liens du mariage« .
Des peines qui vont de 15 ans de réclusion criminelle jusqu’à 20 d’emprisonnement selon les circonstances.
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anonyme
excitant tout ca jadore