Sodomie : et si on laissait tomber les préjugés ?

La rédaction 25 juin 2021

La sodomie apparait souvent comme une pratique « sale », « honteuse » ou « malsaine ». Au-delà de ces préjugés, comment trouver la sodomie qui nous convient ?

La sodomie apparait souvent comme une pratique « sale », « honteuse » ou « malsaine ». Au-delà de ces préjugés, comment trouver la sodomie qui nous convient ?

Les préjugés de la sodomie

Un en février 2019 montre que la pratique de la sodomie chez les femmes est en hausse : 53%  en 2019, 46% en 2014, 14% en 1970. La sodomie reste malgré tout une pratique occasionnelle (seulement 4% des femmes avouent la pratiquer souvent). Elle reste une pratique bourrée de préjugés dans le milieu hétérosexuel. Associée à la douleur, à la dégradation ou encore à la soumission, elle est souvent mal expérimentée « La sodomie, tout le monde la teste, mais personne ne la garde dans ses pratiques sexuelles régulières. Tout simplement parce qu’on la fait mal car on la connaît mal. Il n’y a pas de transmission ! Les gays se donnent des conseils, les hétéros, non » (, experte en sexe, dans un hors-série Cheek x Les Inrocks sur le plaisir féminin).

La zone anale, comme nous l’apprend Isabelle Gace, sexologue clinicienne, est « fortement innervée, si elle est stimulée et suffisamment érotisée, peut donner du plaisir, voire un orgasme. C’est une pratique qui peut donner autant de plaisir qu’obtenir un orgasme mammaire ».

Petit à petit, l’oiseau fait son nid

Si vous êtes tenté par la sodomie mais qu’elle suscite encore trop de craintes, allez-y progressivement. Le tout est d’abord de se connaître et de découvrir votre sensibilité anale. Plusieurs alternatives s’offrent à vous. Premièrement, pensez aux stimulations.

Seule ou avec votre partenaire, procédez à des « explorations ».  Par exemple, il convient pour les débutant d’appréhender les caresses ano-rectales . Tout en sensualité, elles permettent d’effleurer la zone et de jauger votre sensibilité. Que ce soit avec un doigt, une langue ou une plume, les possibilités n’ont de limite que votre créativité.
Pensez également au massage. Créez une ambiance dans laquelle vous vous sentez bien : lumières tamisées, musique, huile de massage et partenaire aux petits soins…

Si vous souhaitez aller plus loin, place à une première forme de pénétration (dites à votre partenaire de renfiler son pantalon, ce n’est pas pour tout de suite) avec les doigts ou avec la langue. Cette dernière peut aussi bien être utilisée pour des caresses (pratique externe), que pour la pénétration (pratique interne). D’autant plus que la salive permet de lubrifier la zone et rendre la pénétration plus agréable. Pensez aux sextoys, vous qui vous va le mieux.

Sodomie = domination ?

Une obsession autour du dominant-dominé semble « couler » de source quand il s’agit de passer par la petite porte. Véhiculée par le mainstream, la sodomie est représentée de manière irréaliste et que dans un sens. Ovidi (ancienne actrice porno, devenue réalisatrice) au sujet des ressentis de certaines actrices « morflent et/ou ne sont pas à l’aise avec l’image que leur renvoie cette pratique ». Elle dénonce aussi la sodomie « comme une pratique rabaissante de soumission » , »c’est un peu le travail du dimanche pour l’employé lambda. On ne te l’impose pas, mais on te fait comprendre que si tu veux un poste t’as intérêt à t’y faire « . Les avis divergent en terme de sodomie et de ressenti.

Certaines femmes ne le perçoivent pas de la sorte, c’est  « Je communique beaucoup avec mon partenaire. C’est moi qui gère le rythme, l’intensité, la position, ça me donne l’impression d’avoir beaucoup de contrôle au contraire, de lâcher-prise et de puissance ».  quant à elle ne voit aucun problème à se prêter au jeu de la soumission « C’est en intégrant la communauté kinky que je me suis enfin décomplexée. Je n’ai jamais eu une vie sexuelle aussi satisfaisante et épanouissante depuis que j’assume pleinement mes préférences sexuelles (notamment en termes de pratiques) ».

Prenons en compte la notion de « « de la féministe Bini Adamczak. Cette théorie permet de remettre la personne penétrée au centre de l’acte sexuel  Elle devient actrice de son plaisir et non dominée ou passive.
Et quand on sait que l’anus est entourée de spinchter, des muscles très puissants, le terme peut parfaitement être approprié.

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