Quelle est l’opinion des français sur la GPA ?
2 mai 2024Le débat sur la légalisation de la GPA revient une nouvelle fois. Selon une étude de l’Ifop, 3 français sur 4 souhaite légalisée la GPA en France.
Dans le paysage politique de la présidentielle 2022, une réticence grandit à l’égard de la légalisation de la gestation pour autrui (GPA), comme Marine Le Pen qui qualifie cet acte de « dérive mortelle ». , les Français pensent différemment des politiciens et 75 % d’entre eux se prononcent pour la légalisation de la GPA sur le territoire français.
Alors qu’en 2012, l’ancien président François Hollande promettait déjà aux français de légaliser la GPA. 12 ans plus tard, le constat reste le même. Les débats reviennent de nouveau via une directive du Parlement européen, et les critiques du RN, notamment via Marion Maréchal s’affirment une nouvelle fois : « je ne m’habitue pas à la banalisation de cette pratique qui est, pour moi, monstrueuse et honteuse. »
Une opinion publique favorable à la GPA ?
L’opinion publique française donne son feu vert à la légalisation de la GPA. Les couples hétéros (71%, contre 60% en 2014) tout comme les couples gays (56%, contre 41% en 2014) sont en faveur de la GPA. La loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe est jugée positivement par une majorité de répondants (71%), y compris parmi les sympathisants LR (53%) et les sympathisants RN (64%). Un premier pas pour cette action qui est désormais entre les mains du gouvernement.
La légalisation de la GPA pose une autre question essentielle. Doit-on rémunérer les mères porteuses ? L’opinion publique reste en désaccord avec cette proposition : 61% pensent que la mère porteuse ne pourrait pas être rémunérée mais seulement indemnisée des frais liés à la grossesse. A contrario, 39% de personnes pensent que la mère porteuse pourrait être rémunérée soit une baisse de 9% depuis 2022.
Pourquoi la GPA n’est-elle pas légalisée en France ?
La légalisation de la GPA en France est très complexe. La non-légalisation de la GPA en France résulte en grande partie de principes juridiques et éthiques ancrés dans le système français depuis de nombreuses années. En France, l’interdiction de la GPA est fondée sur la conviction que la maternité ne peut pas être un objet de commerce et que l’enfant ne peut être réduit à une forme de contrat, comme le souligne la présidente du Rassemblement Nationale Marine Le Pen « »J’y suis opposé car je pense qu’on est là au cœur de la commercialisation de l’être humain. » Les opposants de la GPA craignent aussi une exploitation des mères porteuses, notamment dans les milieux défavorisés si la GPA venait à être légalisée.
La France n’est d’ailleurs pas la seule responsable dans la non-légalisation de la GPA. Elle s’aligne sur les normes internationales de la Convention européenne des droits de l’homme, qui soulignent l’importance de protéger la dignité humaine et les droits fondamentaux. Dans ce cadre, la France maintient son opposition à la GPA.
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