Une coach sexuelle pour aller mieux
13 mars 2021Madame boude, Monsieur n’a pas envie ou vice versa, bref… Quelque chose coince ! Et pourquoi ne pas consulter une coach sexuelle ? Nathalie Giraud a forcément de bons conseils pour vous. Entretien.
Nathalie Giraud est la sereine fondatrice de la société Piment Rose qui régale les Françaises et les Français avec ses sex toys de qualité depuis dix ans. Dans la continuité logique de son activité, la charmante quadra a choisi de fleurir son parcours d’une nouvelle rose en suivant une formation de sexothérapeute. « Je ressentais un désir de mieux comprendre la relation amoureuse. » Nous explique-t-elle.
Démêler des nœuds
Coach sexuelle, c’est un peu comme démêleuse sentimentale, non ? « Effectivement, mais le premier défi c’est déjà de repérer les nœuds en consultation, car le patient ne sait pas toujours où se trouvent ses propres blocages. » Pour aller mieux, on commence par établir un état des lieux. De l’absence de désir au manque de fluidité amoureuse, ces petites impasses de la vie sentimentale peuvent aller jusqu’à polluer le quotidien de ceux qui souffrent dans leurs relations de couple : « À un moment, la personne sait que quelque chose ne va plus. » Oui, mais quoi ? « Identifier les besoins et la demande d’une personne est une part importante du travail, le plaisir demande du temps et de l’intériorisation. Il faut savoir se les accorder et ne pas se contenter d’un quick fix, c’est-à-dire une réponse compulsive et irréfléchie à l’envie de sexe. »
Le slow love
Nathalie Giraud se considère avant tout comme une accompagnante sexuelle. « Il faut parfois réapprendre à respirer, à écouter son corps pour en reprendre les commandes. Nous tâchons d’ouvrir les patients au sexe émotionnel. » Plus fort encore, il faudrait même revenir aux fondamentaux : « Le but, c’est d’atteindre le slow love. Je vois souvent des gens qui sont coupés de leur corps. Ils ne savent même pas bien se masturber, cette belle façon de s’honorer ! » Mais concrètement… Que retire-t-on de l’expérience ? « Nous travaillons ensemble sur le ici et maintenant, sur l’estime de soi, sur la connaissance personnelle. À la fin de l’exercice, j’essaie que chacun reparte avec une clé relationnelle. Une pensée ou un geste qui va permettre de débloquer des situations problématiques. »
Militantisme sensuel
Après avoir vendu des vibromasseurs et des aneros (Ndlr : un anneau qui produit également une stimulation prostatique) aux Français, faudrait-il donc leur montrer comment s’en servir ? Nathalie Giraud a des phrases pleines de bon sens : « Parfois, il convient simplement remettre le sexe à sa place. Un jour, un homme m’a demandé quel sex toy offrir à sa femme, je lui ai répondu qu’il valait mieux lui acheter une rose. » Une technique simple qu’elle a baptisé le « back to basics », le retour aux classiques, loin du vulgaire mercantilisme de bien d’autres échoppes. Car en effet, au-delà de l’objet sexuel, il y a toujours une intention. Il faut aussi changer les mentalités. « Après m’être employée à démystifier le sex toy, je voudrais maintenant amener le tantra dans la chambre des gens. Il y a aujourd’hui des tiraillements dans nos sociétés. C’est bon signe : même s’il y a encore du travail à réaliser sur le corps et les consciences, l’être commence à prendre le pas sur le paraître. » Enfin, un peu de bonnes nouvelles dans ce monde de déprime !
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