Education sexuelle, la loi bientôt respectée ?
28 août 2018Mis en place depuis 2001, les cours d’éducation sexuelle devraient être obligatoires dès la rentrée 2018 sous l’impulsion de la secrétaire d’État Marlène Schiappa.
La loi de 2001, une règle qui existait déjà mais peu appliquée
À l’annonce de l’application de la loi concernant l’éducation sexuelle dans les établissements scolaires, les critiques fusent. Mais que dit la loi de 2001 ? : « une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène ».
Sauf que dans la majeure partie des établissements, ces cours sont assurés de manière « parcellaire, inégale, voire inadaptée à la réalité des jeunes », selon Cette enquête a montré que plus d’un quart des filles de 15 ans ne savent pas qu’elles ont un clitoris et 18% des garçons de 15-24 ans pensent que regarder un porno est la meilleure manière d’apprendre à faire l’amour. Un constat dont la secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa tente de briser.
Parler de sexualité… oui mais comment ?
D’après le , parmi les 3 000 écoles inspectées, dans un quart des établissements, les élèves ne bénéficiaient pas de cours sur la sexualité. Pour y remédier, Marlène Schiappa a prévu d’envoyer une circulaire aux recteurs d’académie pour exiger dès la rentrée 2018, les trois séances annuelles prévues par la loi de 2001. Pour dispenser ces cours, ce sont des associations ayant reçu l’agrément « intervention en milieu scolaire » qui s’en chargeront.
La secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes donne plus de détails : « on y parlerait du consentement, du respect d’autrui, des rapports entre les femmes et les hommes et de la manière dont…ce n’est pas faire la fête que d’aller mettre une main aux fesses à une femme ». Ces cours aborderont aussi des thèmes comme la contraception, la protection contre les infections sexuellement transmissibles ou la lutte contre les préjugés sexistes ou homophobes.
Reste à voir si les écoles respecteront cette fois-ci les directives.
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