Viol: Des manifestants se révoltent contre une décision judiciaire en Espagne
30 avril 2018Un rassemblement de protestation contre la décision judiciaire, samedi à Pampelune (Espagne). « Ce n’est pas un abus, c’est un viol », crient les manifestants.
Des manifestants indignés par la décision de justice
Foule impressionnante à Pampelune suite à l’affaire de !
— Corentin B. ??? ()
Plus d’1,2 million de manifestants en colère se rassemblent dans les rues de Pampelune pour protester. La raison ? La condamnation de cinq hommes surnommés « la meute » pour abus sexuel et non pour viol, comme revendiqué dans la manifestation, d’une jeune madrilène âgée de 18 ans sous l’emprise de l’alcool.
Suite à la décision judiciaire, ce samedi 28 avril, une pétition a été adressée au tribunal suprême espagnol pour réclamer l’inhabilitation des juges ayant disculpé les cinq sévillans de « viol ». L’indignation des manifestants résonnent dans la région de Navarre à travers le slogan:
Ce n’est pas un abus sexuel, c’est un viol !
Les faits remontent à l’été 2016. Lors des fêtes de la San Fermin de l’été 2016, cinq hommes âgés de 27 ans à 29 ans, qui se surnommaient « la meute » auraient abusé sexuellement d’une madrilène âgé de 18 ans enivrée. Ils avaient filmés leurs actes et s’en vantaient sur Whatsapp dix minutes plus tard. Lors du procès l’avocat des accusés soutenaient le consentement de la jeune fille. Le motif ? Le fait qu’elle n’ait jamais dit « non » dans la vidéo.
Les magistrats chargés de l’affaire n’ont pas retenu « le viol » lors du procès. La raison? Le code pénal espagnol condamne le viol lorsqu’il y a « intimidation » ou « violence ». Cependant, ils ont jugé suspect le fait que la plaignante inactive se soit soudainement trouvée dans un lieu étroit et caché au milieu de cinq hommes plus âgés et de forte carrure.
Une décision qui scandalise l’Espagne! Le parquet, la région de Navarre et la partie civile ont annoncé qu’ils feraient appel du jugement. Le gouvernement a annoncé qu’il étudierait l’éventualité d’une réforme du Code pénal.
#Cuéntalo
La parole des femmes se libèrent sur les réseaux sociaux avec #cuéntalo « raconte-le » en français, la version espagnol du #balancetonporc ou du #metoo. De nombreuses femmes dénoncent les violences et agressions sexuelles qu’elles ont subi.
“De cop i sigil·losament va entrar un mestre. Jo feia EGB i tenia uns 12 anys, ell devia tindre’n uns 40, si fa no fa…”
Gràcies i a totes les dones que ho comparteixen i a les que dones que, potser, un dia puguin compartir-ho…— Josep Colomer ? ()
La plupart des personnalités de la culture, des dirigeants politiques, les grands sportifs ont également exprimé leur colère en postant un texte sur Facebook « Ma sœur, moi je te crois », slogan lancé dans le pays à l’attention de la jeune victime.