Kim Kardashian victime d’un deepfake sur Roblox !
25 avril 2022La célèbre star de télé réalité a été victime d’un fake porn (ou deepfake sexuel) sur un jeu pour enfant. Pourquoi ? Comment ? On vous explique !
Kim Kardashian a été la victime d’un deepfake sexuel sur un jeu-vidéo. Pourquoi ? Comment ? On vous explique !
Un deepfake sexuel dans un jeu pour enfant
Un deepfake ? Mélange de deep learning (ou apprentissage profond) et de fake (faux). Le deep learning « est un ensemble de méthodes d’apprentissage automatique tentant de modéliser avec un haut niveau d’abstraction des données grâce à des architectures articulées de différentes transformations non linéaires« . En clair, un deepfake permet de superposer artificiellement le visage d’une personne sur une autre.
Très vite, les deepfakes ont été utilisés pour parodier des personnalités publiques, faire semblant d’avoir rencontré quelqu’un de connu et dans les pires cas :
- Propager des fake news en faisant dire n’importe quoi à une célébrité
- Juxtaposer le visage d’une femme sur une actrice porno et diffuser le contenu
Kim Kardashian se trouve dans le deuxième cas de figure. La célèbre femme de 41 ans a vu une fausse sextape être diffusée sur Roblox un jeu gratuit pour enfants/adolescents.
Roblox ne représente pas en soi un problème. Le jeu est une sandbox (bac à sable). Cela signifie qu’il n’y a pas de but défini au jeu, il s’agit d’un espace où les joueurs peuvent créer des activités et les partager avec les autres.
Saint West, le fils de Kim Kardashian âgé de 6 ans, a vu les images de sa mère dans le jeu et l’a tout de suite prévenu. Depuis, Roblox a banni le joueur qui a diffusé ces images mais malheureusement trop tard pour l’influenceuse.
Le deepfake en France
Les deelfakes sexuels ne représentent pas une exclusivité américaine. En France, Enora Malagré a subi un montage l’associant à un contenu pornographique.
« Je me suis vue – enfin mon visage – avoir un rapport sexuel qui n’était pas consenti. J’ai pensé que c’était de l’ordre de l’agression sexuelle. Puis j’ai culpabilisé vis-à-vis des victimes d’autres violences sexuelles d’avoir formulé cette idée-là. Je m’en suis voulue presque instantanément » explique la chroniqueuse.
Selon deeptrace, un organisme néerlandais traquant les deepfakes, 96% des victimes de deepfakes sont des femmes.
« C’est insupportable. Comme si nous, les femmes, avions besoin d’une nouvelle forme de harcèlement… La rue n’est pas safe pour nous. Parfois, l’entreprise et le foyer ne le sont pas non plus. Et maintenant, Internet. Quand allons-nous cesser d’être objectifiée et sexualisée ? J’en ai marre. Mon corps n’est pas un objet dont on peut se servir sans ma permission » poursuit Enora Malagré.
Les deepfakes sont considérés comme de l’usurpation d’identité et à ce titre les auteurs peuvent encourir jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende. Les plateformes de diffusion comme Facebook ou Pornhub (pour les montages sexuels) ont pour mission de traquer et supprimer les contenus falsifiés.
Le gouvernement tente de lutter contre les dérives des deepfakes mais a tenu à : « ne pas blâmer le développement d’une technologie prometteuse dans de nombreux domaines ».
Par exemple, David Beckham a pu réaliser un spot préventif contre la malaria (Malaria must die) en 9 langues différentes. Comment ? Grâce au deepfake, différents interprètes ont pu utiliser le visage et la voix du footballeur britannique afin de décliner le message en diverses langues.
(source image à la une : Voici)
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