Les filles… et le Gardasil

La rédaction 10 mai 2016

Un petit voyage sur le Net vous indiquera probablement que le papillomavirus est une maladie sexuellement transmissible qui provoque le cancer du col de l’utérus et qu’il existe des vaccins sans danger pour y remédier. Ce serait aller un peu vite en besogne…

Une formulation plus honnête serait la suivante : certains types de cancers du col de l’utérus sont causés par certains types de papillomavirus humains (le fameux HPV), et forts de ce constat des laboratoires ont donc produit des vaccins destinés à éradiquer le HPV, un enjeu majeur des politiques de santé à travers le monde depuis le tournant des années 1990. D’autres sources indiquent cependant que ces vaccins n’ont pas réellement fait leurs preuves, que la mortalité liée au cancer du col de l’utérus survient surtout après 75 ans, avec une incidence d’environ quatre décès sur 100 000 chez les femmes, et que sur 5 millions de doses de Gardasil distribuées, en 2006, l’Agence nationale de la sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) avait recensé 435 cas d’effets indésirables graves, dont 135 maladies auto-immunes. On le voit, les choses ne sont pas forcément aussi simples qu’il n’y paraît au premier abord.

Une nouvelle étude publiée par l’ANSM, largement reprise au mois de septembre par différents supports médiatiques, est même venue affirmer que le Gardasil et le Cervarix (les deux vaccins utilisés) seraient pratiquement dénués d’effets indésirables. Tout juste présenteraient-ils « quelques risques d’apparition de symptômes transitoires chez un sujet sur 100 000 », nous dit-on. Le syndrome de GuIllain-Barré provoque malgré tout une paralysie de courte durée au niveau des membres inférieurs, ce n’est pas rien ! Comment expliquer alors une telle défiance vis-à-vis de ces vaccins, et l’existence de nombreuses associations de malades à travers le monde entier qui lient les injections de Gardasil à l’apparition de maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaques chez les jeunes femmes ? Nous avons adressé nos questions à la seule association de ce type en France, Les Filles et le Gardasil, voici les réponses de sa cofondatrice, Gilberte.

Quelle est, selon vous, la fiabilité de cette nouvelle étude ?

Pour nous, aucune ! Par exemple, il n’est fait aucune mention de la maladie de Verneuil. C’est celle que ma fille a développé juste après sa troisième injection de Gardasil. Cette maladie lui a occasionné un handicap sévère à cause des abcès qui se développent sur tout son corps à la base des poils. Avant la vaccination, ma fille était en bonne santé, comme toutes celles qui ont porté plainte. Nous n’accusons personne, mais les parents devraient avoir le droit de savoir ce que contiennent les vaccins qu’on injecte à leurs enfants. On vient nous dire qu’il faut vacciner les enfants contre le HPV dès neuf ans maintenant ! Mais les parents sont-ils au courant que ces vaccins contiennent des taux d’aluminium plus importants que la normale ? Même dans les paquets de croquettes pour chiens, on n’autorise plus ça… Les parents savent-ils que ce vaccin contient du borate de sodium qu’on utilise également pour fabriquer la mort aux rats ?

Pensez-vous que les intérêts financiers des laboratoires et les intérêts politiques des ministères viennent de primer sur la santé des jeunes Françaises ?

C’est une certitude. Le pire, c’est que quand vous signalez ces symptômes, on vous rétorque qu’il faut bien des pots cassés, qu’il faut que certaines gamines tombent malades pour que la vaccination fonctionne. Nos filles sont des cobayes, et nous, nous passons pour des arriérés antivaccins, mais comprenez bien qu’un frottis, cela revient à 1,20 €, tandis qu’une seule injection de Gardasil, c’est 165 € pour la Sécurité sociale… Et il y a trois injections à faire ! Cette année, un grand recensement indépendant des cas d’effets indésirables va avoir lieu en Europe. Espérons qu’il pèsera sur les politiques de santé à venir…

(Photo à la une : Getty Images)

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