Les violences dans le parcours médical féminin : on en parle (enfin !)

Flore Cherry 7 juillet 2020

Qu’est-ce qu’une VOG ? Comment dénoncer ce type de violence ? Comment et à qui en parler ? Marine Gabriel dénonce les dérives d’un parcours médical qui manque parfois de bienveillance envers les femmes dans son dernier livre…

la vérité au bout des lèvres marine gabriel

« La Vérité au bout des lèvres » de Marine Gabriel, illustré par Guenièvre Suryous, et paru aux éditions Kiwi, revient sur les VOG, les Violences Obstétricales et Gynécologiques à travers une série de témoignages et conseils sur les droits et les alternatives de la patiente. Zoom sur les conseils à retenir à la lecture de ce livre !

Qu’est-ce qu’une VOG ?

Il y aurait cinq types de violences selon de HCE (Haut Conseil de l’égalité entre les femmes et les hommes), cinq types d’actes sexistes qu’une femme est susceptible de rencontrer durant son parcours gynécologique et obstétrical et qui peuvent être poursuivis : (1) la non prise en compte du caractère intime de la consultation, (2) les jugements sur la sexualité, le poids, la volonté d’avoir un enfant, (3) les interventions sans consentement éclairé, (4) les refus d’actes non justifiés médicalement et (5) les agressions sexuelles.

Aujourd’hui, il existe deux associations œuvrant contre les VOG : l’IRASF (Institut de Recherche & d’Actions pour la Santé des Femmes) et le CIANE (Collectif Interassociatif Autour de la Naissance). Ces deux organismes peuvent vous aider dans vos démarches, notamment pour vous défendre, porter plainte ou dénoncer un praticien.ne au Conseil National de l’Ordre des Médecins. Des noms à connaître si vous avez souffert, ou souffrez actuellement, d’une violence dans le cadre de votre parcours médical.

Des pratiques médicales d’un ancien temps…

Mais au-delà des violences dans le parcours médical, c’est tout un système qui est à revoir avec des pratiques souvent passéistes de plus en plus remises en question !

Par exemple, le point du mari, un point supplémentaire ajouté parfois sans le consentement de la maman, lors de la souture de l’épisiotomie pour resserrer d’un cran supplémentaire l’entrée du vagin. Une pratique censée apporter plus de plaisir au mari mais qui en pratique peut se révéler très douloureuse pour la femme lors des futurs actes sexuels.

L’expression abdominale, le fait d’appuyer sur le ventre d’une femme durant l’accouchement, a longtemps été pratiquée avant d’être interdite depuis 2007. La raison ? Son efficacité était loin d’être prouvée et sa pratique restait très dangereuse pour la mère comme pour le bébé. Cependant, d’après une enquête menée auprès de 20 000 femmes par le collectif CIANE, une femme sur cinq « affirme qu’on lui appuyé sur le ventre au moment de l’expulsion du bébé » entre 2010 et 2016.

On peut également questionner la forme et la matière du spéculum qui n’ont pas été modifiées depuis des décennies et dont l’intrusion reste gênante, voire douloureuse, pour de nombreuses femmes.

Retrouvez plus de témoignages et de conseils dans « La Vérité Au Bout des Lèvres » !

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Journaliste, blogueuse et organisatrice d'événements dans le milieu de l'érotisme, je suis une jeune fille cul-rieuse qui parle de sexe sans complexe (et avec une pincée d'humour, pour que ça glisse mieux !)

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