ManyVids veut ubériser le porno amateur
24 juin 2016La pornographie amateur sur Internet est restée pendant très longtemps une affaire d’exhibitionnistes qui partageaient gratuitement leurs photos et vidéos sur des sites spécialisés. Faute de compétences informatiques pour monter un site ou de temps pour se consacrer à cette tâche, ces images et vidéos n’étaient pas commercialisées, gonflant jour après jour l’immensité du contenu disponible gratuitement. Une enquête signée par Stephen des Aulnois !
Du vieillissant Clips4Sale au rutilant ManyVids
Pourtant, des plateformes dédiées à la vente de vidéos porno faites “maison” existent depuis au moins 2001, comme l’antique Clips4Sale.com. Principalement dédié à tous les fétichismes, Clips4Sale est surtout resté dans la confidence de ceux qui pouvaient trouver une réponse vidéo à tous les fantasmes, surtout les plus pointus. Mais doté d’un design très sommaire et avec une approche de plus en plus éloignée des usages actuels d’Internet, Clips4Sale – malgré son petit succès de niche – n’a jamais su charmer massivement les amateurs du monde entier.
C’est peut-être pour répondre à ce besoin qu’une nouvelle plateforme a fait son apparition en 2014. S’il se targue d’être le site de vente de vidéos avec la plus forte croissance du milieu, ManyVids.com n’est rien de plus que Clips4Sale. Mais en apportant un design élégant et une expérience utilisateur enfin agréable, ManyVids a décidé de s’attaquer frontalement au marché émergent de la vidéo à la demande amateur. Avec succès.
Vers une uberisation du porno amateur
ManyVids se veut une sorte de Uber du porno, en réduisant les intermédiaires entre les créateurs de contenu – qu’ils soient totalement amateurs ou professionnels – et les consommateurs, le site cherche à simplifier la mise en relation tout en prenant en charge les coûts d’hébergements et de transaction sécurisée.
Avec déjà 335 000 membres, une communauté de modèles qui grandit fortement et surtout une offre de plus en plus large et satisfaisante, ManyVids est peut-être en train de réussir là où Clips4Sale a échoué : attirer les consommateurs et les créateurs qui veulent du porno maison et indépendant, loin des codes du mainstream, sans non plus tomber dans des niches trop spécialisées.
On assiste actuellement à une mutation du marché qui voit la pornographie passer d’un métier purement professionnel à une pornographie indépendante où les producteurs sont remplacés par de simples prestataires de service. Un changement en profondeur des méthodes de production et de consommation qui amène finalement un vent de fraîcheur vivifiant et une nouvelle créativité.
Le porno en ligne est donc toujours bien vivant.
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