Fellation sans capote, qu’est-ce que je risque vraiment ?

Clarisse Luiz 21 mars 2019

Sida, syphilis, gonorrhée, hépatite B ou herpès : la bouche est aussi un organe sexuel où peuvent passer les IST…

Fellation sans capote : les risques - interstron.ru

Les campagnes de prévention des IST sont généralement centrées sur la transmission par voie vaginale et anale, qui représente 90 % des infections donc peu de gens ont le réflexe d’utiliser un préservatif pour la fellation.

Si le risque d’être contaminé lors d’un rapport oral est plus faible car les muqueuses de la bouche sont mieux protégées, il apparaît aujourd’hui que sans préservatif cette pratique serait responsable de près de 8 % des infections. Il reste difficile d’évaluer exactement le nombre de personnes victimes d’une infection ou d’une maladie dont la cause serait la fellation, car elle est souvent accompagnée d’autres pratiques sexuelles. Ce qui est certain, c’est que c’est une pratique qui comporte des risques d’IST diverses.

Quelles maladies ?

Les risques les plus importants sont associés à des fellations avec éjaculation dans la bouche, mais le liquide pré-séminal peut lui aussi être porteur du VIH.

  • Chlamydiose : cette IST très fréquente se soigne par antibiotiques. Non traitée, elle peut être à l’origine d’une infertilité.
  • Gonorrhée : cette maladie est également en augmentation depuis dix ans, en particulier chez les hommes. Le traitement par antibiotiques est efficace.
  • Hépatite B : cette hépatite est tellement contagieuse qu’il est recommandé de se faire vacciner avant de s’engager dans une relation sexuelle avec une personne contaminée.
  • Herpès génital : la pratique du sexe oral sans préservatif peut entraîner une infection par l’herpès de type 1 ou 2.
  • Papillomavirus humain (HPV) : si la plupart sont bénins, d’autres peuvent provoquer un cancer du col de l’utérus ou un cancer de la gorge.
  • Syphilis : cette maladie qu’on pensait plus ou moins disparue connaît depuis une dizaine d’années une explosion de nouveaux cas. Si l’administration d’un antibiotique permet de faire disparaître l’infection, si elle est non-traitée elle peut atteindre plusieurs organes.
  • VIH : D’après de nombreuses recherches, le risque de transmission du VIH lors d’une fellation serait rare en l’absence de lésions orales préexistantes. Attention, ce n’est pas parce que le risque est faible qu’il n’existe pas.

Réduire les risques de transmission

Il serait dommage de se passer de la fellation ! Au lieu de s’en priver, un petit tour des moyens pour la pratiquer en toute sécurité…

  • L’importance du préservatif

On ne vous le répètera jamais assez, le préservatif est le seul moyen de se protéger des maladies sexuellement transmissibles car il évite tout contact entre les muqueuses et le sexe. Il existe également des préservatifs parfumés et sans lubrifiant spécialement conçus pour rendre la fellation plus agréable.

  • Bonne hygiène bucco dentaire 

Une bonne hygiène de la bouche réduit les risques de transmission par voie orale. Attention, le brossage des dents avant une fellation a l’effet inverse tout comme l’utilisation de bains de bouche ou de fil dentaire dans l’heure précédant et suivant une relation de sexe oral.

  • Pas de pipe en cas de blessures  

Pour se protéger et protéger son partenaire, l’Association dentaire française déconseille toute pratique de sexe oral en cas de blessure ou d’inflammation au niveau de la bouche, des dents ou des gencives. Si vous avez ne serait-ce qu’une petite coupure ou un aphte ne songez même pas à la fellation. Mieux vaut être trop prudent que pas assez.

(Photo à la une : Getty Images)

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