53 000 Françaises excisées

La rédaction 24 août 2017

La pratique reste interdite en France mais elle est toujours réalisée lorsque les jeunes filles partent en vacances dans leur pays d’origine.

On comptait 200 millions de victimes de mutilations génitales féminines dans le monde en 2016. Ce chiffre qui tend à baisser, mais très lentement d’après une étude de l’Institution national d’études démographiques (Ined). Selon l’Unicef, au moins 200 millions de filles et de femmes ont été mutilées, surtout en Indonésie, en Éthiopie, en Égypte mais aussi au
Yémen et en Irak. Mais il est très difficile de connaître le chiffre exact, car certains pays ne pratiquent aucun recensement. Les mutilations génitales féminines sont une atteinte à la santé des femmes et elles tendent à être pratiquées sur des fillettes de plus en plus jeunes, note l’Ined : avant 10 ans, dans la plupart des pays, et parmi les nouvelles générations, avant même l’âge de 5 ans. « La prévalence des troubles uro-génitaux est plus importante tout au long de la vie. Les états post-traumatiques et les symptômes associés à des états dépressifs et anxieux sont plus fréquents qu’en population générale », insistent les auteurs de l’étude. On note aussi plus d’hémorragies, de risque d’infections, de stérilité et des douleurs menstruelles. En France aussi vivent environ 53 000 femmes excisées (répertoriées…) et l’association « Excision, parlons-en ! » milite pour mettre fin à cette pratique très délétère en informant sur les risques et les conséquences.

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