Prévenir et traiter les crêtes de coq
9 mai 2019Le nom savant, ondylomata acuminata est joli mais la réalité est tout autre…
Les verrues génitales que l’on appelle également « crêtes de coq », à cause de leurs ressemblances avec l’appendice du volatile sont une plaie au sens propre. Il s’agit d’une IST particulièrement contagieuse, qui peut s’avérer extrêmement douloureuse, y compris dans son traitement.
Ces condylomes proviennent de virus qui appartiennent à la famille des Papillomavirus (HPV) transmissibles par voie sexuelle (IST). Ils prennent la forme de verrues et sont indifféremment appelés verrues génitales ou crêtes de coq. Cette infection touche aussi bien les hommes que les femmes. Attention, les spécialistes enregistrent une recrudescence de ces IST, notamment chez les jeunes…
Sur les parties génitales
Les excroissances peuvent se situer sur l’ensemble des parties génitales, y compris l’anus, autour ou à l’intérieur, d’où la nécessité d’un examen complet. Chez la femme, on les retrouve principalement au niveau de la vulve et parfois du vagin. Tandis que chez l’homme, elles se situent sur le gland, le prépuce, le méat et sur le sillon balano-préputial (partie renflée entre le gland et la verge). On doit généralement cette infection à des rapports non protégés, à une multiplicité de partenaires et même à un état de fragilité (baisse des défenses immunitaires).
Mieux vaut prévenir…
Outre les traditionnelles précautions, dont l’usage du préservatif, les femmes peuvent se faire vacciner (prévention du cancer du col de l’utérus). Le vaccin bloque, en effet, la plupart des condylomes. Mais c’est la vigilance qui prévaut dans ce type d’affection. L’examen régulier de ses parties génitales, doublé pour les femmes d’une surveillance gynécologique (frottis…). Les lésions, particulièrement vilaines lorsqu’elles ne sont pas traitées, sont souvent microscopiques à leur origine.
… que guérir
Il faut donc y penser dès les premiers symptômes et démangeaisons. De fait, traitées dès leur apparition, les crêtes de coq restent bénignes. Elles se manifestent 2 à 3 mois après le rapport contaminant. Il faut alors identifier le partenaire et lui suggérer une consultation.
Le traitement de ces condylomes est long et doit impérativement être mené de front par les partenaires contaminés, car les récidives sont fréquentes. Traitées rapidement, les lésions observent souvent une évolution favorable. Il suffit alors d’appliquer localement une crème à base d’anticancéreux ou d’immunomodulateurs, durant 1 à 2 mois.
Sinon, il faudra retirer ces verrues avec un traitement au laser, par électrocoagulation, ou par cryothérapie (azote liquide). Tous ceux qui en arrivent là se souviennent de leur douloureux passage chez le dermatologue. Il arrive même qu’une conisation (on enlève la partie externe du col) soit nécessaire. Dans tous les cas, il est indispensable de consulter à nouveau 3 mois après la fin du traitement.
(Photo à la une : Getty Images)
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