Garder contact avec son ex : une bonne idée ?
20 décembre 2024
Rester en contact avec un ex peut permettre de préserver une amitié ou au moins une relation cordiale. Toutefois, cette pratique n’est pas anodine. Plutôt que d’atténuer le feu, certains contacts peuvent prolonger les émotions négatives ou empêcher de tourner la page.
Plus la séparation repose sur des arguments rationnels, plus il est simple de conserver la relation. Cela a été le cas de Claire, 29 ans, responsable communication d’une start-up à Brest : « Mon ex et moi, c’était une belle histoire de cinq ans. Nous avions construit beaucoup ensemble : nos cercles d’amis, des projets de vie, on s’était même inscrit au même club d’échecs pour avoir une passion commune. La rupture s’est faite parce que nous avons fini par vouloir des choses différentes, (je voulais un enfant, lui non) mais il n’y avait pas de ressentiment. Au contraire, nous avons toujours eu du respect l’un pour l’autre. Pendant les mois qui ont suivi notre séparation, on a continué à s’écrire, parfois même à se voir pour un café. Je savais qu’il faisait encore partie de ma vie, et lui aussi savait qu’il pouvait compter sur moi. »
Mais ce n’était pas sans difficulté. Claire a régulièrement ressenti de la confusion, des moments où les souvenirs remontaient. « On s’était mis d’accord : pas de retour en arrière. Or ce n’est pas toujours facile d’entretenir cette amitié sans glisser dans des zones ambigües, mais aujourd’hui, deux ans après notre rupture, je suis fière de dire que notre relation d’amitié est authentique et équilibrée. Ce qui nous lie, ce n’est plus l’amour romantique, mais quelque chose de sincère et apaisé. »
Samuel, 34 ans, consultant à Paris n’a pas réussi de son côté à trouver le bon équilibre, faute à une relation tumultueuse et à une rupture très émotionnelle qui n’a pas cautérisé : « Quand j’ai rompu avec Camille, ça a été brutal. On se disputait beaucoup, mais je pensais qu’avec le temps, on pourrait peut-être rester amis. Après la rupture, j’ai essayé de garder le contact. On se parlait de temps en temps, et parfois, on se retrouvait même dans des événements communs. Mais chaque fois que je la voyais, une partie de moi espérait que quelque chose changerait. Que, peut-être, elle réaliserait que je lui manquais. »
Pour Samuel, cette situation a plutôt prolongé sa souffrance et garder le contact n’a pas été la meilleure idée. : « Je savais que ce n’était pas réaliste, mais mes sentiments pour elle étaient encore forts et la voir ne faisait que raviver cette douleur. Plus les mois passaient, plus je me rendais compte que ce lien ne m’aidait pas. J’étais piégé dans une sorte de nostalgie. Ce n’est qu’après avoir coupé tout contact que j’ai enfin commencé à guérir. Aujourd’hui, je sais que c’était la meilleure décision. Nous n’étions pas faits pour rester amis. Elle a refait sa vie, et moi aussi, même si ça a pris du temps. »
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