Pourquoi la masturbation a-t-elle été longtemps diabolisée ?

Dans un monde où les relations amoureuses sont scrutées sous toutes leurs facettes, la question de l’épanouissement dans le couple reste centrale. Et selon Philippe Brenot, célèbre pour son expertise dans l’histoire de la sexualité, l’une des clés de cette épanouissement réside dans un concept aussi simple que libérateur : la masturbation.

Une diabolisation historique !

Dans son dernier ouvrage intitulé , Brenot nous guide à travers une exploration passionnante de l’histoire de cette pratique souvent mal comprise. En effet, dès les premières pages, l’auteur nous entraîne dans un voyage à travers les siècles, révélant comment la masturbation a été tantôt condamnée, tantôt célébrée par les sociétés humaines.

L’auteur nous rappelle ainsi que dès le XVIIIe siècle, la masturbation était diabolisée, considérée comme la source de nombreux maux, allant de la paresse à la surdité. Cette stigmatisation, initiée notamment par le médecin Tissot et son ouvrage Onania, a semé pendant des décennies une culpabilité autour de cette pratique intime.

Pourtant, Brenot nous révèle également que la masturbation a une histoire bien plus ancienne, datant même du XVIe siècle, comme en témoigne son utilisation dans les écrits de Montaigne. À travers des textes anciens riches en métaphores et en symbolisme, l’auteur nous plonge dans l’intimité de nos ancêtres, révélant leur rapport complexe avec leur propre sexualité.

La masturbation, toujours diabolisée aujourd’hui ?

L’une des révélations les plus frappantes cet ontemporaines de l’ouvrage est l’histoire du mouvement « No Fap », un mouvement contemporain né aux États-Unis, prônant l’abstinence de la pornographie et de la masturbation. Brenot nous invite à questionner les motivations de ce mouvement et à réfléchir à la véritable nature de la masturbation dans nos vies.

En définitive, Éloge de la Masturbation nous offre bien plus qu’une simple histoire de cette pratique taboue. C’est un plaidoyer pour une sexualité libre, débarrassée des poids du passé et des préjugés. Brenot nous encourage à embrasser la masturbation comme un acte joyeux et émancipateur, un moyen de renouer avec notre corps et notre intimité, que ce soit en solitaire ou en couple. En remettant en question les discours moralisateurs et en célébrant la diversité des expériences sexuelles, cet essai nous rappelle qu’il est temps de réclamer notre droit au plaisir.

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