L’impact des acteurs et actrices X dans la vie des jeunes

Paule 4 octobre 2023

LeX, source de complexes physiques

Une étude Ifop (1) met en avant l’impact psychologique de la « porn culture » notamment auprès des jeunes.

Confrontés à des anatomies souvent hors normes, les jeunes gens et/ou amateurs de pornographie peuvent nourrir des complexes vis-à-vis de leur propre physique. Ainsi, 30% des hommes (51% chez les moins de 25 ans) disent avoir complexés sur la taille de leur pénis et 22% des femmes (39% chez les moins de 25 ans) sur la taille de leurs seins. La comparaison de la forme de leurs organes génitaux avec ceux présentés dans les productions X est également source de troubles. Les jeunes femmes sont ainsi 39% à avoir ressenti un complexe relatif à la forme de leur vulve en visionnant un contenu pornographique.

La comparaison avec l’industrie pornographique

Au-delà des seuls organes génitaux, la confrontation avec les corps des actrices et acteurs de l’industrie pornographique est de nature à engendrer de tels complexes : le tiers des femmes (33%) et près du quart des hommes (22%) en font état. Là encore, les jeunes sont particulièrement exposés, plus de la moitié (54%) des jeunes femmes de moins de 25 ans se disant concernées, qu’il s’agisse de leur pilosité ou de la fermeté de leur corps. Il n’est pas de vidéos pornographiques sans orgasmes bruyants et démonstratifs. Mises en scène qui s’avèrent de nature à faire douter celles et ceux qui les visionnent sur leurs propres capacités à faire jouir leurs partenaires. Une remise en cause qui touche plus les hommes (29%) que les femmes (17%).

Selon François Kraus, directeur du pôle Genre, sexualités et santé sexuelle à l’Ifop : « Notre enquête confirme le rôle des films X dans la construction de l’imaginaire sexuel, notamment chez des jeunes. L’impact de la culture porn transparaît aussi dans sa capacité à imposer ses représentations du corps et des organes sexuels telles que les formes de vulves “parfaites” et épilées totalement, indissociables d’un univers pornographique qui les ont popularisées ces dernières années. En cela, la restriction de l’accès au porno aux mineurs ne doit pas être perçue comme l’expression d’une “panique morale” des parents, mais bien comme un moyen de réduire l’influence d’une culture porn génératrice d’anxiété, de complexes corporels et de divers scripts sexuels sexistes. »

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