Shibaru et Kinbaku, des arts différents

Gwendoline Casamata 27 octobre 2024

Imaginez un art japonais où les cordes deviennent des pinceaux et les corps, des toiles vivantes. Cousins coquins du bondage sexuel consensuel, le shibari signifie littéralement « attacher » ou « lier » et le Kinbaku, « la beauté d’un lien serré ». Bien que les termes Shibari et Kinbaku soient souvent utilisés de manière interchangeable, la distinction entre ces deux pratiques suscite débat, notamment chez les puristes. Le premier serait plus artistique, le second plus…
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Le shibari trouve ses racines dans les arts martiaux traditionnels et le hojojutsu, une ancienne forme de contention des prisonniers. Au fil du temps, il a évolué vers un art du spectacle qui célèbre la beauté du corpsVéritable poète de la corde, il s’attèle à dessiner sur le corps des arabesques sexy où cordes et noeuds sont utilisés à dessein. Souvent associé à un style de bondage plus décoratif  .

Le Kinbaku, est souvent considéré comme l’expression érotique ou sexuelle du Shibari. Sur les aspects techniques, les deux pratiques partagent des similitudes. Mais pour le Kinbaku, l’accent est mis sur la création d’un sentiment accru d’intimité et de vulnérabilité, impliquant souvent une exploration plus approfondie des émotions et des sensations. Au service de l’acte sexuel, le kinbaku ajoute un soupçon de piquant. Chaque nœud tend à faire sensation et peut faire monter la température d’un cran. Son intention plus ciblée implique des attaches qui accentuent la vulnérabilité, exposent . 

Mais que ce soit pour l’amour des courbes ou pour un frisson dans le dos, l’esthétique est reine. Les positions inconfortables mais sublimes, les torsions asymétriques et les cordes choisies avec soin (en fibre naturelle, s’il vous plaît) sont de mise. Pour ces virtuoses de la corde, les matières comme le jute, l’aide et le lin sont privilégiées. L’assemblage complexe de cordes symbolise plus qu’une simple contrainte physique. il devient un langage à travers lequel les émotions, les désirs et les vulnérabilités s’expriment. L’attrait esthétique des cordes contre la peau, l’attention minutieuse portée à chaque nœud et l’expérience partagée entre les partenaires contribuent à l’art de la connexion qui définit les deux pratiques bondagesPour les adeptes les plus expérimentés, chaque corde a son rôle, chaque noeud son mystère, et chaque lien une promesse sulfureuse. Aujourd’hui, les maîtres modernes mélangent souvent des éléments du Shibari et du Kinbaku pour répondre aux préférences individuelles. Bien que des distinctions existent, l’entrelacement de ces termes reflète la fluidité et l’adaptabilité de ces pratiques ancestrales.


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