Vivre ensemble séparément, le modèle du bonheur après 60 Ans ?
8 décembre 2024![](http://interstron.ru/javfull/wp-content/uploads/2024/12/shutterstock_2176794319.jpg)
Et si le secret du bonheur après 60 ans résidait dans la distance ? Vivre en couple, mais chacun chez soi, serait la clé d’un équilibre parfait entre intimité et indépendance. C’est ce que révèle une récente étude britannique publiée le 3 décembre et menée conjointement par l’Université de Lancaster et l’University College de Londres. Cette nouvelle tendance, appelée « LAT », pour Living Apart Together, redéfinit les modèles relationnels et bouscule les idées reçues sur les couples seniors.
Une tendance qui gagne en popularité chez les seniors
Si le concept de vivre séparément mais ensemble était souvent associé aux jeunes générations, il s’avère être tout aussi attractif pour les plus de 60 ans. D’après le professeur Yang Hu, co-auteur de l’étude, ce mode de vie est désormais dix fois plus fréquent que le mariage dans cette tranche d’âge. Les raisons ? Une recherche d’équilibre entre intimité et autonomie, mais aussi une solution pour éviter les contraintes liées aux déménagements, au partage des biens ou aux procédures de divorce compliquées. « C’est une sorte d’équilibre subtil entre l’interstron.ru intime et l’autonomie individuelle », explique Yang Hu.
Ce choix répond à une envie d’intimité sans les contraintes du quotidien. Finies les disputes pour la télécommande ou les habitudes de vie incompatibles : chaque partenaire préserve son espace personnel tout en partageant les moments d’amour et de complicité. Pour ce faire, nul besoin d’aller très loin : « 64% d’entre eux vivent à moins de 30 minutes l’un de l’autre, renforçant ainsi leur lien mais préservant également leur espace personnel » conclut l’étude.
Un modèle relation qui favorise le bien être mental
L’analyse souligne que vivre séparément permet de préserver un meilleur bien-être mental, particulièrement crucial à un âge où les besoins individuels et familiaux évoluent. Contrairement au mariage ou à la cohabitation, qui peuvent parfois engendrer des tensions domestiques, le LAT offre un certain confort, en préservant l’indépendance des partenaires.
Les chercheurs observent que ce modèle relationnel est aussi bénéfique pour les femmes que pour les hommes. « Les femmes et les hommes plus âgés bénéficient de manière similaire du LAT en matière de santé mentale », précise l’étude. Là où le mariage tendait à favoriser les hommes, vivre séparément met tout le monde sur un pied d’égalité.
Mais pour nombre de femmes, le LAT représente une libération. « Dans un mariage ou une cohabitation, les femmes assument généralement une plus grande part des tâches domestiques et de soins, » explique le scientifique. En vivant séparément, elles échappent à la charge domestique et aux attentes traditionnelles. Elles ont plus de temps de libre et peuvent se consacrer à leurs passions, leurs amis, ou leurs petits-enfants, tout en maintenant une relation intime avec leur partenaire.
Une révolution discrète mais durable
Cette évolution des relations soulève des questions pour les gouvernements et les décideurs. Pendant longtemps, les politiques publiques ont été bâties autour du ménage comme unité de base des familles. Or, les conclusions de cette étude remettent en question cette vision. Les chercheurs plaident pour une prise en compte de la diversité des configurations familiales, en mettant l’accent sur le bien-être individuel plutôt que sur le collectif.
Le LAT est bien plus qu’une tendance. Il reflète une prise de conscience : après 60 ans, le bonheur passe par un équilibre entre amour et autonomie. Ce modèle relationnel montre que les seniors d’aujourd’hui ne cherchent pas seulement à prolonger une relation, mais à la vivre pleinement, sans compromis. Alors, faut-il repenser nos idées préconçues sur les relations à partir de 60 ans ? Loin d’être un retrait de la vie amoureuse, vivre séparément mais ensemble s’avère être la stratégie idéale pour préserver sa santé mentale tout en savourant pleinement cette nouvelle phase de la vie.
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