Pourquoi il faut être égoïste au lit !

Je m’adresse à ceux qui pensent tout savoir sur le plaisir féminin. Comme par exemple que le plaisir ne s’entend que par la pénétration ou par une éjaculation en guise de conclusion à un rapport sexuel réussi.

A l’occasion de la qui se tenait au Ministère de la Santé Mercredi 26 Septembre 2018, la sexologue et gynécologue Hélène Jacquemin a rappelé que le plaisir sexuel ne s’apprécie pas que d’un point de vue masculin citant au passage l’historienne spécialiste de l’Histoire et de la sexualité des femmes, Sylvie Chaperon :

Si les hommes en arrivent à consulter un(e) sexologue pour des pannes d’érection, un sexe de petite taille ou des éjaculations rapides, c’est parce qu’ils se sentent, traditionnellement, responsables de la qualité des rapports sexuels.

Mais cette vision de l’homme qui doit être performant pour assurer « la réussite sexuelle du couple » est erronée. En sexualité on ne donne pas de plaisir, on en prend avant tout !
Vous aurez beau bander sans faillir, pénétrer avec force, doigter avec tact, si votre partenaire elle, ne se décide pas à prendre du plaisir dans vos bras, vos chances de lui faire plaisir seront minces !

Chacun, en se concentrant sur son propre plaisir, libérerait son partenaire de l’injonction de « se satisfaire mutuellement » – qui éloigne du plaisir égoïste partagé. Ce qu’il faut c’est être dans un partage avec l’autre. Pourquoi ne pas envisager par exemple que la femme se masturbe pendant une pénétration. Comme l’a rappelé Hélène Jacquemin pendant son intervention, les pratiques préliminaires menant à l’orgasme féminin sont trop souvent « relayées au facultatif, au préparatif « .

Sortez-vous de la tête que la pénétration est le début et la fin de tout rapport sexuel abouti pour que chacun de partenaire puisse prendre son plaisir comme il l’entend, et s’en sente responsable.