CSA : L’association Stop au porno voit rouge !

Nanou Redacteur 19 février 2022

Le conseil d’Etat et le CSA ont répondu à la polémique autour d’une publicité de la marque NANA. Quelle polémique ? Quelle issue ? On vous explique !

Vous vous en souvenez peut-être, il y a 3 ans la marque Nana sortait une publicité pour des serviettes hygiènique. Suite à sa diffusion, l’indignation de certaines associations se transformait en pétition contre la marque. Ce mois-ci, le Conseil d’état a tranché. Retour sur une polémique enfin finie !

D’où part la polémique ?

Tout a commencé en 2019 lorsque Nana a dévoilé ce spot publicitaire :

Vous ne voyez pas le problème ? Pour l’association Stop au porno la publicité a été un véritable choc. L’association déclare dans sa pétition :

« Cette pétition a pour but de retirer de nos écrans la nouvelle publicité pour les produits de la marque NANA. Cette pub montre une image dégradante sur l’intimité de la femme. D’autant plus que cette publicité passe à toutes heures de la journée sur des chaines publiques. Cette publicité est choquante aux yeux de tous et surtout aux yeux des plus jeunes téléspectateurs. STOP au Buzz, STOP au « vendre à tout prix », STOP aux publicités choquantes, STOP à la dégradation de l’image de la femme… »

Trop de vulves à l’écran et attention les yeux, pour une fois le sang est rouge. Car oui, le sang ne change pas de couleur en fonction de la partie du corps…

Le CSA prend position

Le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) avait déjà répondu en 2019 affirmant qu’il n’y avait rien de choquant dans la publicité, bien au contraire.

« Le Conseil a examiné le message publicitaire et n’a pas constaté de manquements à ces dispositions. Les images en cause, si elles ont pu surprendre, sont directement en lien avec les produits promus et ne peuvent être considérées comme véhiculant une image dégradante de la femme ».

De plus, la pub met en avant différente forme de vulve ce qui permet de mettre en avant la diversité dans le domaine.

Mais pour les contestataires ce n’était pas suffisant. Bien que le CSA ai affirmé l’absence d’images dégradantes, Stop au porno a fait appel au conseil d’Etat.

François Lochner, président et fondateur de l’association, déclarait : « A priori, nous n’en resterons pas là. Car ce genre de décision peut faire jurisprudence, ce qui serait catastrophique pour la suite »

Le conseil d’Etat se positionne aussi

En réponse à cette nouvelle pétition contre la marque Nana, le conseil d’Etat a pris position et… suit la même logique que le CSA. Pas de manquements, pas d’images choquantes, une vraie victoire dans la représentation du corps de la femme à la télévision.

Nana déclarait à l’époque sur son site que : « 62% des femmes ne savent pas définir correctement ce qu’est une vulve, et près de la moitié d’entre elles pensent que la leur n’est pas ‘parfaite’. Nous voulons briser les tabous, nous souhaitons que les femmes perçoivent leur vulve de façon décomplexée. »

On pourrait également se demander : Pourquoi ces personnes sont choquées de voir des vulves dans une pub de serviette hygiénique mais ne s’offusquent pas de voir la femme constamment sexualisée dans les autres pubs ? Parfois, un corps nu se justifie notamment dans les pubs de savons mais qu’en est-il des pubs de parfums, de voitures ou de yaourts ?

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