Le panda, loin d’être une bête de sexe !
29 octobre 2024Pour survivre, les pandas sont devenus, au cours de leur évolution d’énormes fainéants qui ont même la flemme de se reproduire.
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La survie des pandas relève du miracle ! Avec un régime alimentaire à la mode veggie (99% de bambous) et un corps de carnivore, cet ours noir et blanc doit passer 12h par jour à se nourrir et les 12h restantes à dormir tant il tire peu d’énergie de son alimentation. Et après quelques millions d’années à s’envoyer jusque 20 kg de bambou par jour, le carnivore végétarien a établi une stratégie de survie. Devenir un énorme flemmard en réduisant ses dépenses caloriques au minimum syndical. D’ailleurs plusieurs organes vitaux, dont son cerveau, sont proportionnellement petits. Entourés de bambous que personne ne mange, les pandas, qui ont peu de prédateurs, n’en n’ont que peu l’usage. Loin d’être des bêtes de sexe, le mammifère est connu pour sa paresse sexuelle qui compromet la survie de son espèce. Leur flemme prend même le dessus sur leur instinct maternel et une mère qui met au monde deux pandas en abandonne presque toujours un.
A leur libido catastrophique, s’ajoute une saison des amours très courte et une fenêtre de tir de 3 jours par an seulement. Leur reproduction se fait si rare, que certains pandas en oublient même comment faire ! Déjà que les mâles ne brulent pas de beaucoup désir… Une étude de la base de recherche sur la reproduction des pandas à Chengdu révèle que seulement 10% des mâles en captivité copuleraient. Des pandas mâles ont déjà été observés en train d’essayer de se reproduire avec l’oreille ou le pied d’une femelle. Inquiets de la faible libido des pandas géants dans les zoos, les scientifiques ont tenté d’y remédier. Plusieurs expériences ont été menées pour leur réapprendre à se reproduire en captivité.
Du porno panda pour favoriser la reproduction
Après avoir pensé au Viagra ou à des aphrodisiaques de la pharmacopée traditionnelle, les réserves chinoises de pandas ont opté pour le cinéma coquin. D’après l’étude, plus de 60 % des pandas adultes ne montrent aucun intérêt pour le sexe. « Nous espérons ainsi ranimer leur ardeur sexuelle, renforcer leur capacité à s’accoupler naturellement et augmenter leur capacité à se reproduire », explique Zhang Hemin, directeur du centre d’élevage des pandas de Chengdu.
Avec une moyenne de deux vidéos pornos visionnées par jour, le traitement de choc commence à porter ses fruits. Les pandas semblent retrouver leur libido. Didi, un mâle de l’étude âgé de 6 ans, qui a reçu une éducation sexuelle intensive s’est par la suite reproduit. Pour éviter l’extinction de l’espèce, cette éducation sexuelle accélérée est maintenant devenue systématique dans le centre. L’insémination artificielle reste généralement utilisée pour assurer la procréation de cette espèce en voie de disparition.
Pas fan des mariages arrangés
Pourtant, la solution serait toute simple et tiendrait en un mot, l’amour. Le Centre chinois de conservation et de recherche du panda géant dans la province du Sichuan a mené une série de tests pour voir si les autoriser à choisir leurs propres partenaires fait une différence. Et ça marche ! L’étude révèle que les pandas géants sont davantage intéressés par le sexe et se reproduisent d’autant plus lorsqu’ils choisissent leur partenaire.
Mais l’usage fréquent de l’insémination artificielle compromet leur choix. Les couples sont sélectionnés en fonction de leur patrimoine génétique notamment pour éviter la consanguinité. Or, ces programmes sont coûteux et sans garantie de succès. Le résultat est souvent frustrant. Pour susciter l’intérêt sexuel et l’accouplement, l’intervention humaine reste de mise. Des progrès ont été accomplis dans la maîtrise de la fécondation in vitro des pandas géants et permet d’accroître le nombre de naissances en captivité.
Une reproduction médiatisée
Dans un centre de reproduction de l’espèce en Chine, un couple de pandas géants établi un nouveau record de temps d’accouplement. Le mâle Lulu et la femelle Ximei se sont accouplés pendant 18 minutes et 3 secondes. Lulu et Ximei étaient déjà détenteurs du précédent record de durée d’accouplement de pandas géants. Leur ébat le plus long avait duré huit minutes. Pour célébrer l’évènement, leur accouplement a été filmé et diffusé en direct à la télévision chinoise.
Pour faire naître de nouveaux pandas, les éleveurs chinois sont attentifs aux changements de comportement indiquant qu’ils sont disposés à se reproduire. Avant que les deux ursidés ne s’accouplent, les éleveurs ont ainsi aiguisé le désir de la femelle à l’aide d’un bâton de bambou. Le mâle, lui, attendait dans sa cage de pouvoir la rejoindre, visiblement avec impatience.
Mais cette recette n’est pas au gout de tous les pandas. Pendant le confinement, un miracle de l’amour a eu lieu à Hong Kong. Dans un parc animalier fermé au public depuis deux mois à cause de l’épidémie de coronavirus, deux pandas, qui ne s’étaient pas accouplés depuis dix ans, ont été vus en train de se faire un gros câlin. Au diable le voyeurisme l’amour, c’est parfois mieux dans l’intimité !
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