Tir croisé
9 octobre 2019Justine, 38 ans
Il était tard, nous venions de rentrer d’un apéro. Je n’étais pas fatiguée, mais j’avais une drôle de sensation au ventre… Car la soirée n’était pas finie. Ils allaient venir. Quels allaient être nos premiers mots, nos premiers gestes ? Comment concilier l’envie d’évasion, d’échanges, et le souhait de ne pas faire de mal à la personne que l’on aime le plus au monde depuis un an ? Nous avions cherché un couple comme nous. Pas un couple idéal, mais des gens qui nous ressemblaient, qui aimaient rigoler, et qui concevaient l’expérience de la même façon que nous.
Et ce soir, enfin, nous l’accueillions chez nous, ce couple. Comment s’habiller ? Comment les recevoir ? Tant de questions me trottaient dans la tête… À chaque bruit de voiture ou de portière, nous regardions par la fenêtre. Ils tardaient. Peut-être avaient-ils changé d’avis… Mon portable a sonné. Le coeur battant la chamade, j’ai décroché, et ma voix a tremblé, certainement. C’était Vincent à l’autre bout. Ils étaient devant chez nous. Mon chéri est sorti et leur a fait signe. Moi, je n’ai pas osé, j’angoissais trop… N’aurait-il pas mieux valu annuler dans l’après midi ? Une personne est entrée, a tendu la main à mon amour. Derrière lui, une femme, sa femme, un visage sympa, et qui, d’une petite voix, a demandé : « Elle est où la miss ? »
J’ai fait la bise à Vincent, pris la bouteille de champagne qu’ils nous offraient, et je suis allée la saluer, elle. Timidement, je leur ai proposé de prendre place dans le salon qui, pour l’occasion était illuminé par des bougies dégageant une douce odeur fleurie. Nous nous sommes assis, chacun ne sachant que dire… Nous avons trinqué à cette rencontre. Moi, je ne supporte pas bien l’alcool, mais ce soir, il allait me permettre de me relaxer. Une discussion sympa s’est engagée. Mon chéri, voyant que je n’étais pas bien assise, m’a proposé sa place sur le canapé, à côté de Vincent. Je pense que c’était un peu calculé, au grand plaisir de Vincent qui s’est immédiatement rapproché de moi, pour me passer la main dans le dos… Et moi, toujours plus tremblante, j’ai bu cocktail sur cocktail, histoire de me détendre et de le laisser faire. Tout doucement, Vincent est remonté le long de mon dos pour terminer par des effleurements délicats dans mon cou. Mon corps était saisi de frissons d’inquiétude et de plaisir mélangés.
Après une longue discussion, entre mon chéri et Valérie d’un côté, et entre Vincent et moi de l’autre, ce dernier s’est totalement tourné vers moi. Il ne me lâchait plus des yeux. Il s’est penché et m’a embrassée. Je me suis laissé faire, bien que toujours inquiète. Il a pris mes jambes et les a posées doucement sur le canapé pour m’allonger… À ce moment-là, j’ai aperçu Valérie accroupie devant mon chéri : elle, la poitrine à l’air et lui, le pantalon sur les genoux. Je ne voyais pas ce qu’elle faisait, mais j’ai déduit qu’elle avait le sexe de mon homme dans la bouche. À mon grand étonnement, cela ne m’a pas mise en colère ! Au contraire, ça a relâché mon angoisse. Vincent a pris la direction de mon entrejambe et a passé ses doigts sous ma jupe pour me caresser. Ensuite, écartant en douceur mon string, il s’est mis à me léchouiller. D’un signe de la main, j’ai indiqué à Vincent un matelas posé à même le sol. Là, nous avons tous les deux enlevé nos habits… Eh oui, moi qui suis si complexée, je n’avais plus peur de montrer mon corps. J’ai jeté un coup d’oeil à mon chéri pour voir si tout allait bien, et nous nous sommes dit du bout des lèvres que nous nous aimions. Nous pouvions continuer en paix notre échange de partenaires.
J’ai pris l’initiative de lécher le sexe de Vincent, tout en regardant sa belle et mon chéri en 69. Quelque part, je me sentais bizarre de les voir ainsi, mais je n’ai rien dit… Peut-être de la jalousie, peut-être que je commençais à réaliser que mon homme allait faire l’amour à une autre femme que moi… Vincent m’a demandé où étaient les préservatifs. Je me suis levée pour aller les chercher. Impossible de les trouver, mes mains tremblaient. Mon partenaire a fouillé dans ses poches et en rapidement sorti un. Comme j’avais enfin déniché les miens, je les ai apportés à mon chéri. Encore une drôle de sensation… Je suis retournée m’allonger près de Vincent, qui s’est empressé de mettre un préservatif. Là, j’ai senti son sexe entrer en moi. Après plusieurs va-et-vient, il m’a glissé à l’oreille qu’il avait une envie folle de me lécher le clitoris. Je lui ai dit d’y aller, j’adore cela d’habitude. Dès que je le pouvais, je regardais mon chéri… Mais, vu que le matelas et le canapé étaient séparés par la table basse, je n’arrivais pas à voir mon homme… Cela m’ennuyait, mais je n’ai rien dit. J’ai continué à apprécier le jeu de langue de Vincent. Je n’ai pas mis longtemps à sentir en moi le bien-être. Ma respiration devenait plus forte, moi qui jusque-là n’avais fait aucun bruit, contrairement à Valérie qui, régulièrement, laissait échapper des gémissements. Je me demandais si mon chéri m’entendait, si cela allait lui faire du mal ou, au contraire, l’exciter un peu plus.
Le plaisir m’envahissait, je n’ai plus pensé à rien. Mes cris devenaient de plus en plus forts, jusqu’à la jouissance étranglée. Et là, je n’ai plus supporté les mains de Vincent sur moi. Après avoir joui, tout me semblait si intense ! Le moindre geste me faisait faire des bonds. J’ai entendu Valérie dire à mon chéri que je réagissais comme Vincent qui, après l’éjaculation, était électrique. J’ai deviné des regards sur moi… Ceux de mon chéri et de Valérie, qui avaient « fini ». J’étais mal à l’aise. Envie de sentir à nouveau le sexe de Vincent en moi… De jouir encore et encore… Mais nous n’avons pas continué pour ne pas embarrasser les autres… Peut-être avions-nous tort, car ils auraient sans doute repris leurs caresses et leurs jeux. À cet instant, j’ai vu qu’il y avait une énorme tache sur le matelas : c’était moi, ma jouissance. J’étais très gênée.
Nous nous sommes mis à parler tous les quatre. Nous commencions à avoir froid. Mon chéri nous a donné une couverture, à Valérie et à moi. Vincent avait glissé sa main sous ma couverture et me caressait la jambe. Moi, je n’avais qu’une envie, c’était de me serrer contre mon homme. J’ai sauté sur le premier frisson qu’il a eu pour prétendre qu’il avait froid aussi, et j’ai pu le rejoindre pour le réchauffer avec ma couverture. Pour voir s’il ne m’en voulait pas, voir si je n’avais rien fait de mal… Pour voir s’il m’aimait encore. Besoin de le toucher, lui, de l’embrasser. Et de retrouver cette harmonie qu’il y a entre lui et moi, cette complicité. Et simplement reconnaître l’amour, son amour, notre amour. Il était pratiquement 4 heures du matin. Ils ont décidé de partir… Petite partie de rigolade en cherchant à qui appartenaient certains vêtements… Notre couple s’en est allé. Nous, nous avons rangé les verres, et nous sommes allés nous coucher… Nous n’avons pas fait l’amour ce soir-là, mais nous nous sommes endormis dans les bras l’un de l’autre, avec des images plein la tête…
(Image à la une : Getty Images)
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