Une étude qui permet de classer les zones érogènes

Sujet important en sexologie, les études sur les zones érogènes restent cependant trop rares. Que ce soit du côté des hommes ou des femmes, le corps réagit à différentes stimulations sensorielles. Développer un plaisir érotique va au-delà des zones érogènes primaires: pénis et testicules chez les hommes ; clitoris et vagin chez les femmes. C’est ce qu’une étude publiée dans la revue internationale de neurosciences Cortex, tente de prouver.

Les corps regorgent de surprises

Un article du s’est intéressé à la genèse et à la portée de cette étude sensorielle.

Le Pr Oliver Turnbull, neuropsychologue de l’université de Bangor et ses collègues de l’université de Swansea (pays de Galles) et de l’université de Johannesburg (Afrique du Sud) ont interrogé 300 hommes et 500 femmes en leur demandant de noter sur 10 l’intensité de l’excitation sexuelle que leur procuraient 41 zones de leur corps. La plupart des personnes interrogées venaient d’Afrique sub-saharienne (53 %) et des îles britanniques (33 %), et une majorité se déclaraient hétérosexuelles (84 %).

Du côté des femmes, six zones ont été relevé :

• clitoris
• vagin
• la bouche
• les lèvres
• le haut de la nuque
• les mamelons

Du côté des hommes, seulement trois régions se sont révélées être intensément érogènes :

• le pénis
• la bouche
• les lèvres

Au regard des ces premiers constats, les auteurs de l’étude s’expriment » C’est sans doute de là que provient l’affirmation selon laquelle les femmes ont plus de zones fortement érogènes que les hommes. « . On remarque au sein de ces deux classements, que les zones érogènes des hommes et des femmes (au delà des distinctions anatomiques) ne diffèrent pas tant que cela. Une seule région du corps, le périnée, est jugée plus érogène par les hommes (4,8/10) que par les femmes (3/10).

La surprise du classement : les pieds

Cette étude démontre alors que le potentiel érogène de nombreuses parties du corps masculin. Contrairement aux idées reçues, les sensibilités corporelles ne sont pas une exclusivité féminine. Elle montre aussi une stabilité du classement lorsque l’on compare les réponses selon des critères binaires : hommes-femmes, Britanniques-Africains, hétérosexuels-homosexuels, moins de 25 ans-plus de 25 ans.

L’une des surprises de l’étude vient du mauvais classement des pieds. Les femmes et les hommes ne lui attribuent que 1,3/10 en moyenne. Il faut souligner que cette étude ne portait que sur le toucher et non sur la vue. A l’évidence, les massages ou caresses des pieds n’ont qu’un faible pouvoir érotique pour la majorité. A l’inverse, les témoignages ne manquent pas d’hommes se disant fortement excités par la vue d’une voûte plantaire délicieusement courbée, à fortiori dans l’écrin d’une chaussure à haut talon.

Ce ne sont pas les groupes amateurs de pieds/chaussures qui manquent sur internet. Une menée par des chercheurs de l’université de Stockholm et de deux universités italiennes, Bologne et L’Aquila, en 2007 compte : 44 722 membres (pour les amateurs pieds/chaussures), contre 8376 (pour les fluides corporels) et 6707 (pour les cheveux).

En ce qui concerne les zones érogènes, on vous partage le top 10 des zones  jugées comme étant les plus sensibles, selon les hommes et femmes interrogés :

• Femmes : le clitoris (9,1/10), le vagin (8,4), la bouche et les lèvres (7,9), le haut de la nuque (7,5), les seins (7,3) et les mamelons (7,3), l’intérieur des cuisses (6,7), la nuque (6,2), les oreilles (5), le bas du dos (4,7)
• Hommes : le pénis (9/10), la bouche et les lèvres (7), les testicules (6,5), l’intérieur des cuisses (5,8), le haut de la nuque (5,6), les mamelons (4,8), le périnée (4,8), la nuque (4,5) et les oreilles (4,3)

A LIRE AUSSI 

Ces zones érogènes masculines à ne pas délaisser 

L’art de s’exciter dans toucher au sexe ! 

Les hommes seraient multi-orgasmiques !