Le piercing génital est-il une porte d’entrée pour les infections sexuellement transmissibles ?

Frédérique Hédon 25 mars 2015

Avant tout, bravo pour votre revue qui sait allier sexe et conseils. Ma question est très simple, mais jusqu’ici, personne dans mon entourage n’a pu me répondre. Je me suis fait poser un piercing sur les lèvres. Tout s’est très bien passé, et le pierceur a respecté toutes les règles d’hygiène (j’avais lu votre fiche sur le piercing dans le numéro d’octobre). La cicatrisation est bonne. Mais aujourd’hui, je me demande si je n’ai pas fait une bêtise. Il m’est venu à l’esprit que peut-être, le trou du piercing représentait un risque d’attraper des maladies. Je lis vos fiches régulièrement, et vous parlez souvent de « portes d’entrée », notamment au sujet du sida. Alors, j’aimerais savoir si le piercing en est une.

C’est vrai que les maladies infectieuses se propagent par des « portes d’entrée ». On entend par là que le germe peut entrer dans l’organisme par une sorte de passage (égratignure sur la peau, coupure, érosion…). En ce qui vous concerne, il n’y a plus lieu de vous inquiéter. C’est lors de la pratique du piercing qu’il y a risque d’infection. Voilà pourquoi il était important de respecter toutes les règles d’hygiène. Lorsque l’on perce la peau ou les lèvres avec une aiguille, on fait un trou dans la chair et des germes peuvent contaminer l’individu. Il faut donc être très vigilant au moment où on le fait et pendant les trois semaines qui suivent, jusqu’à la cicatrisation complète de la plaie. La cicatrisation consiste à « refabriquer » de la peau à l’endroit où elle manquait. L’anneau permet la cicatrisation autour du trou. S’il n’y a pas de nouveau piercing ou si vous ne changez pas l’anneau, la cicatrisation vous protège efficacement.


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